vendredi, décembre 30, 2005

LES ARTICLES DU MOIS DE DÉCEMBRE 2005

29 décembre 2005 RÉFLEXIONS À LA FIN D'ANNÉE
26 décembre 2005 LA FERMETURE D'UN IZAKAYA
21 décembre 2005 UNE HEUREUSE RENCONTRE (IV)
19 décembre 2005 RÉSULTAT DE L'EXAMEN DALF-C1
18 décembre 2005 UNE HEUREUSE RENCONTRE (III)
16 décembre 2005 TROIS JOURS À YOKOHAMA
12 décembre 2005 DEMAIN, À YOKOHAMA
11 décembre 2005 UNE HEUREUSE RENCONTRE (II)
04 décembre 2005 UN JOUR D'HIVER, LISANT EN PLEIN AIR
03 décembre 2005 LE CIEL EST AVEC MOI
01 décembre 2005 LA PROMENADE MATINALE DANS LA FORÊT

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LES TITRES DU BLOG JAPONAIS

2005-12-30 RIEN DE NOUVEAU SOUS LE SOLEIL ?
2005-12-29 LA MUSIQUE QUE J'ECOUTE A LA FIN D'ANNÉE
2005-12-28 GOLDBERG-VARIATIONEN
2005-12-27 EN RÉFLÉCHISSANT À CETTE ANNÉE
2005-12-26 LA BASE DE L'ÉTAT
2005-12-25 LA FIN DE QQCH
2005-12-24 DÉJEUNER AVEC M. PB
2005-12-22 COMMENCER À REGARDER LE SPINOZA DE LOIN
2005-12-21 SOCIÉTÉ PHILOMATHIQUE DE PARIS
2005-12-20 L'HOMME QUI MARCHE ET DIANA KRALL
2005-12-19 RÉSULTAT DE L'EXAMEN DALF-C1
2005-12-18 UNE AUTRE SOIREE AVEC UN FRANCAIS
2005-12-17 COMMENT PROCÉDER À LA SCIENCE
2005-12-16 QUELQUE TRANSFORMATION À YOKOHAMA
2005-12-15 RÉSULTAT DE FUTSUKEN
2005-12-13 UNE HEUREUSE RENCONTRE
2005-12-12 SOIRÉE AVEC BOSSA NOVA
2005-12-11 NE COMMENCE PAS ENCORE
2005-12-10 LA PROMENADE MATINALE DANS LA FORET
2005-12-09 OHGAI MORI - TRADUCTEUR CULTUREL
2005-12-08 COMME UN JURY D'UNE AUDITION
2005-12-07 MARCHER DANS LA NUIT EN REGARDANT LE CIEL
2005-12-06 YAKITORI À KAGURAZAKA
2005-12-05 SCHOPENHAUER ET AUJOURD'HUI
2005-12-04 SCHOPENHAUER LE PESSIMISTE (II)
2005-12-03 SCHOPENHAUER LE PESSIMISTE (I)
2005-12-02 THOMAS YOUNG - POLYMATH (ESPRIT UNIVERSEL)
2005-12-01 LE SECRET DE KAZU MIURA, FOOTBALLEUR

jeudi, décembre 29, 2005

RÉFLEXIONS À LA FIN D'ANNÉE


C'est le temps de réfléchir sur cette année. Je écrirai ce qui s'est passé et ce que j'ai commencé l'an 2005.

1) Cette année peut être définie comme l'année du blog. C'est presque tout. En écrivant et en pensant à ce qui se passe autour de moi, je suis devenu un peu plus philosophe. Tout naturellement, "J'observe donc je suis" est devenu ma devise.

2) Mon séjour à Paris cet été exerce une influence significative sur moi dans ma perception du monde. Après mon séjour, j'ai essayé de trouver la beauté dans la vie quotidienne. Cela me rend toujours heureux.

3) Dans le processus de cette activité, j'ai rencontré plusieurs artistes avec qui je voudrais passer du temps. Prenons un exemple. Après avoir lu l'article sur Schopenhauer dans Le Point, je me sens très proche de lui. Je suis en train de lire son essai dans « Parerga et Paralipomena » et je peux entendre sa voix en suivant les lignes. Une expérience impressionnante !

4) Le musée est devenu mon endroit favori. C'est un autre changement de cette année. Ce lieu me conduit vers une pensée plus profonde et variée.

5) Je pense que la base de la langue française est finalement établie. Heureusement. De cette expérience, mon esprit s'est ouvert à de divers domaines.

En bref, l'an 2005 peut être l'étape préparatoire d'un nouveau commencement de quelque chose.

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(version japonaise)

lundi, décembre 26, 2005

LA FERMETURE D'UN IZAKAYA


Il y a environ deux mois, j'ai mentionné la beauté d'un izakaya. Cette semaine je y suis allé pour dire bonjour, mais la porte était fermée. Je ne pourrai plus parler avec le patron de la vie quotidienne ou tous ceux qui se passent dans le monde. Pour cela, je me sens triste. Je sais qu'il y a toujours la fin, mais... On doit accepter de temps en temps le fait dur de ce monde, peut-être.

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(version japonaise)

mercredi, décembre 21, 2005

UNE HEUREUSE RENCONTRE (IV)


Encore une fois. J'ai eu un rendez-vous avec le français que j'avais rencontré dans un Izakaya quelques semaines plus tôt. Incroyable. Cette fois-ci il a amené une joli femme japonaise, sa fiancée. Nous avons parlé de choses très variées. Quand j'ai dit que je me suis intéressé à la philosophie occidentale, surtout celle de la vie et de la religion, il m'a conseillé de consulter deux philosophes français: René Girard (1924- ; professeur de l'Université américaine Stanford qui est archiviste-paléographe) et Gaston Bachelard (1884-1962; épistémologue et penseur de l'imaginaire et de la symbolique poétique).

J'étais un peu étonné de trouver que la couverture de Le Point cette semaine était curieusement « Dieu, la science et l'origine du monde ». Quelle coïncidence !! Dans cet article, René Girard parle de sa pensée sur la relation entre la science et la religion. Ce thème est à ce que je voudrais penser d'ici dix ans ou plus.

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(version japonaise)

lundi, décembre 19, 2005

RÉSULTAT DE L'EXAMEN DALF-C1


J'ai passé l'examen DALF-C1 (Diplôme Approfondi de Langue Française) le mois dernier qui était très dur (13 novembre 2005). Aujourd'hui, j'ai reçu le relevé des résultats.

Compréhension de l'oral : 10/25
Compréhension des écrits : 21/25
Production écrite : 21/25
Production orale : 21/25
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Note finale : 73/100

C'est un résultat à la fois incroyable et satisfaisant. J'ai aussi passé l'examen pour DAPF-Niveau 1 (Diplôme d'Aptitude Pratique au Français), l'examen à la japonaise (20 novembre 2005) et on m'a envoyé le résultat il y a quelques jours. J'ai obtenu 91 points/150 et raté cet examen. On doit obtenir un minimum de 96/150. Tout naturellement, je préfère l'examen DALF.

dimanche, décembre 18, 2005

UNE HEUREUSE RENCONTRE (III)


Un jour de décembre j'ai rencontré un groupe de jeunes filles dans un restaurant japonais. C'est intéressant d'avoir une soirée comme ça. Mais en même temps, rencontrer des gens par hasard, c'est une expérience un peu mystérieuse. Le mois de décembre m'amène beaucoup de bonnes choses.

vendredi, décembre 16, 2005

TROIS JOURS À YOKOHAMA

Je suis retourné à Tokyo hier soir. Voilà quelques photos de Yokohama, le premier port du Japon.







lundi, décembre 12, 2005

DEMAIN, À YOKOHAMA


Demain je vais à Yokohama pour assister au congrès. Je resterai 3 jours là-bas. De retour à Tokyo je pourrais poster quelques mots, j'espère.

dimanche, décembre 11, 2005

UNE HEUREUSE RENCONTRE (II)


Il y a quelques semaines j'ai rencontré un couple français D & C à Yakitori-ya. D est responsable de la filiale à Tokyo d'une compagnie suisse et sa femme C est professeur de l'école français. Ils sont ici à Tokyo depuis quelques mois.

J'ai récemment eu de la chance de dîner avec eux dans un restaurant très japonais. Nous avons passé de bons moments: c'était une soirée reposante et informative pour moi. J'ai aussi appris l'expression "Pendre la crémaillère" (pour "organiser une fête quand on change de maison"). L'expression comme ça stimule mon imagination sur la vie d'autrefois. Très belle expression. De plus, ils m'ont invité à leur crémaillère en janvier prochain. Qui peut refuser l'invitation comme ça ?

dimanche, décembre 04, 2005

UN JOUR D'HIVER, LISANT EN PLEIN AIR


Après le cours de français, j'ai passé quelques heures au café en plein air. Aucune personne n'était en dehors, tout naturellement. Je suis venu ici pour lire un livre de Georges Canguilhem, philosophe français (1904-1995). C'était mon ami MD de Paris qui m'avait parlé de lui en mars dernier quand il avait visité Tokyo.

Le titre est « Écrits sur la médecine » (3 novembre 2005). Je voulais le lire peut-être pour mieux comprendre l'aspect philosophique de la relation entre la maladie, le malade, le médecin, et la médecine. C'est un des défis à venir.

Lire en plein air en hiver, c'est littéralement stimulant. J'avais besoin de stimulation pour lire ce livre.

samedi, décembre 03, 2005

LE CIEL EST AVEC MOI


Je me promène dans la nuit de temps en temps. J'ai récemment remarqué une sensation étrange. Quand je marche en regardant les nuages et les étoiles dans le ciel consciemment, le ciel marche avec moi. Les maisons ou les arbres autour de moi vont derrière doucement. Mais le ciel est toujours avec moi. Tout d'un coup je me sens unifié avec le ciel. C'est le moment où je deviens une partie de la nature. Une expérience étrange mais magnifique.

jeudi, décembre 01, 2005

LA PROMENADE MATINALE DANS LA FORÊT


Tous les matins je me promène dans la forêt. Quelques mois plut tôt il y avait plein de verts là-bas. Je me suis senti dynamisé et ça m'a rajeuni. Mais hier matin, je ne pouvais pas trouver le trottoir parce que les feuilles mortes y tombaient. Marcher dans l'air frais en écoutant le bruissement des feuilles sèches, ça stimule toute ma sensation. Un matin merveilleux !

mercredi, novembre 30, 2005

LES ARTICLES DU MOIS DE NOVEMBRE 2005

29 novembre 2005 ENKU - SCULPTEUR DE MOINE BUDDHISTE
27 novembre 2005 UNE HEUREUSE RENCONTRE
24 novembre 2005 LE CILEL EST UN GRAND TABLEAU
23 novembre 2005 DEMAIN, À OSAKA
18 novembre 2005 UN AUTRE EXAMEN FRANÇAIS ?
15 novembre 2005 PAUL VALÉRY ET SES QUELQUES MOTS
14 novembre 2005 IMPRESSION DE L'EXAMEN DALF
08 novembre 2005 ENTRETIEN AVEC MARIO VARGAS LLOSA
06 novembre 2005 HOKUSAI, IL EST GENIAL, ADORABLE,,,
03 novembre 2005 C'EST LA SAISON DE LECTURE ?

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LES TITRES DU BLOG JAPONAIS

2005-11-30 TENDAI-SHOMYO (LA MUSIQUE BOUDDHISTE) AU MUSÉE OTA 
2005-11-29 D'AOYAMA À HARAJUKU
2005-11-28 LE MUSÉE NEZU
2005-11-27 HIROSHI SUGIMOTO "END OF TIME"
2005-11-26 BLOOMBERG - UN GRAND PHILANTHROPE
2005-11-25 QUELLE RELIGION VOUS CONVIENT ?
2005-11-24 LA PANSÉE D'EINSTEIN (III)
2005-11-23 LA PENSÉE D'EINSTEIN (II)
2005-11-22 LA PENSÉE D'EINSTEIN
2005-11-21 PHOTOGRAPHIES DE NORIAKI YOKOSUKA
2005-11-20 APRÈS LE FUTSUKEN
2005-11-19 ESCLAVE D'AMAZON, UNE CRISE AUTOMNALE ? 
2005-11-18 UN AVANTAGE D'APPRENDRE LES LANGUES
2005-11-17 UN PETIT BONHEUR DANS LE FRANCAIS
2005-11-16 LA PHILOSOPHIE DE NISHIDA AU DÉJEUNER
2005-11-15 PAUL VALÉRY ET SA PENSÉE
2005-11-14 APRÈS L'EXAMEN, LE MOZART
2005-11-13 APRÈS L'EXAMEN DALF
2005-11-12 EN PRÉPARANT LE DALF
2005-11-11 SUR LA PHOTO D'ANTAN, C'EST VRAIMENT MOI ?
2005-11-10 KENJI MARUYAMA, ÉCRIVAIN PROVOCATEUR
2005-11-09 ORHAN PAMUK - TURC, ESPRIT LIBRE
2005-11-08 ENTRETIEN AVEC MARIO VARGAS LLOSA
2005-11-07 SHOKYOKU SHIBATA - ERMITE RÊVEUR DU PASSÉ
2005-11-06 HOKUSAI, IL EST GENIAL, ADORABLE !
2005-11-05 ALBERT MEMMI - ECRIVAIN NOMADE IMMOBILE
2005-11-04 ARAKI D'APRÈS AMATEUR D'ART
2005-11-03 EXPOSITION JACQUES-LOUIS DAVID
2005-11-02 LA SITUATION DES PHILOSOPHES JAPONAIS
2005-11-01 LA SAISON DE LECTURE

mardi, novembre 29, 2005

ENKU - SCULPTEUR DE MOINE BUDDHISTE


Enku (1632-1695)

Né à Mino, Japon, en 1632, il a quitté ce monde quand il était jeune. Quand il avait 32 ans environ, il a décidé de produire 120 000 statues jusqu'à sa mort. Il a visité partout dans le Japon, d'Hokkaido à la région d'Osaka, et il a lassé beaucoup de statues où il est resté, non seulement dans les temples mais aussi dans la maison. Finalement, à l'âge de 64 ans, peu après avoir fini sa tâche, faire 120 000 statues, il a refusé de prendre la nourriture et mort solennellement.

En juin dernier, j'ai visité le musée Zadkine à Paris.


En regardant ses statues du bois, j'ai pensé à Enku. Je ne sais pas pourquoi, mais peut-être parce qu'il y avait quelque chose de commun dans la façon de sculpter du bois. C'est-à-dire, il ne s'agit pas de produire la forme mais de la trouver dans le bois et de faire apparaître cette forme. Connexion intéressante ?

dimanche, novembre 27, 2005

UNE HEUREUSE RENCONTRE


Après un cours français l'autre jour, j'ai passé quelques heures au restaurant japonais, généralement dit yakitori-ya. Devant moi, j'ai trouvé des gens qui parlaient français. Nous nous sommes présentés tout de suite, mais il y avait un problème. Je ne pouvais pas comprendre "Comment vous appelez-vous ?" Je suis sûr que j'étais ivre. En répondant la question "What is your name ?", tout s'est bien passé. Le jour suivant j'ai reçu un e-mail d'un des membres de groupe. J'espère que ce serait un nouveau commencement.

jeudi, novembre 24, 2005

LE CILEL EST UN GRAND TABLEAU


Pendant mon séjour à Paris cet été, j'ai découvert la beauté du ciel, du nuage et du changement de tous les deux. Je pensais que c'était grâce à être à l'étranger, surtout à Paris et que l'on ne pouvait pas trouver cette beauté au Japon. Après 4 mois, je peux la trouver partout. Tout naturellement en regardant attentivement et consciemment autour de moi. Cette petite découverte me rend très très heureux. Maintenant, je ne peux vivre qu'en regardant le ciel. Levez les yeux de temps en temps ! Ça doit vous donner le petit bonheur, je vous assure.

mercredi, novembre 23, 2005

DEMAIN, À OSAKA


C'est la journée de remerciement du travail aujourd'hui. Félicitations à tous ! Après deux sévères examens, je suis en forme finalement. Je me sens aussi un peu philosophique en pensant et lisant intensivement en français. Ça me donne beaucoup de plaisir que je n'ai jamais connu. Demain je dois aller à Osaka pour donner une conférence à l'université là-bas. Cette fois-ci, je pourrais y mettre une touche de philosophie.

vendredi, novembre 18, 2005

UN AUTRE EXAMEN FRANÇAIS ?


Je dois passer un autre examen pour Diplôme d'Aptitude Pratique au Français (Niveau 1) dimanche prochain. C'est la troisième fois que je prends la peine. Mais je ne suis pas prêt de tout parce qu'il ne me reste plus rien d'énergie. Je suis encore en train de recouvrer l'extrême fatigue de la semaine dernière. N'oubliez pas de l'essai par Paul Valéry. Le diplôme est l'ennemi mortel de la culture et de l'esprit ! Le diplôme n'est qu'un commencement et ce n'est pas la fin. J'aimerais vivre avec le français et observer ce qui se passe du ce point de vue... Cela me donnerai beaucoup de plaisir, j'espère.

mardi, novembre 15, 2005

PAUL VALÉRY ET SES QUELQUES MOTS


Dimanche dernier, j'ai passé l'examen DALF. Dans cet examen, il y avait un essai par Paul Valéry (1871-1945). Je me suis souvenu de ses livres que j'avais récemment acheté mais que je n'avais pas encore touché. L'un est « Monsieur Teste » et l'autre, « Discours en Sorbonne sur Voltaire prononcé le 10 décembre 1944» que j'ai obtenu au parc Georges Brassans à Paris le juillet dernier.

Je me sens maintenant très proche de lui. Aujourd'hui j'ai surfé sur internet et trouvé ses quelques mots intéressants. Tout d'abord, l'essence de son essai qui a été proposé dans la compréhension écrite du DALF:

« Je n'hésite pas à le déclarer, le diplôme est l'ennemi mortel de la culture. »

J'ai aussi trouvé une très belle expression. Ma première impression était que je voulais un jour saisir le sens de cette phrase.

« Écrire purement en français, c'est un soin et un amusement qui récompense quelque peu l'ennui d'écrire. »

Quelques autres phrases sur l'histoire:

« L'histoire est la science des choses qui ne se répètent pas. »

« L'histoire justifie ce que l'on veut. Elle n'enseigne rigoureusement rien, car elle contient tout et donne des exemples de tout. »

« L'histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l'intellect ait élaboré. »

Et un peu de philosophie:

« Toute vue de choses qui n'est pas étrange est fausse. Si quelque chose est réelle, elle ne peut que perdre de sa réalité en devenant familière. Méditer en philosophe, c'est revenir du familier à l'étrange, et dans l'étrange affronter le réel. »

lundi, novembre 14, 2005

IMPRESSION DE L’EXAMEN DALF


Ce jour-là j'étais épuisé. J'ai passé l'examen DALF (Diplôme approfondi de langue française) de 9 heures du matin à 16 heures 30. Après l'examen, je n'ai eu aucune énergie à faire quelque chose.

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Le DALF est le diplôme officiel délivré par le ministère français de l'Éducation nationale, pour certifier les compétences en français des candidats étrangers. Les 4 compétences sont évaluées : compréhension orale et production orale, compréhension des écrits et production écrite.

Selon la description officielle de DALF C1: l'utilisateur de la langue au niveau C1 est autonome. Il est capable d'établir une communication aisée et spontanée. Il possède un répertoire lexical large et peut choisir une expression adéquate pour introduire ses commentaires. Il produit un discours clair, bien construit et sans hésitation qui montre l'utilisation maîtrisée des structures.

La nature des épreuves sont :
Compréhension de l'oral (40 min)
Réponse à des questionnaires de compréhension portant sur des documents enregistrés (durée : 10 min)

Compréhension des écrits (50 min)
Réponse à un questionnaire de compréhension portant sur un texte d’idées (littéraire ou journalistique), de 1 500 à 2 000 mots

Production écrite (2 h 30)
Épreuve en deux parties :
- synthèse à partir de plusieurs documents écrits d'une longueur totale d’environ 1 000 mots
- essai argumenté à partir du contenu des documents

Production orale (30 min; préparation, 1 h)
Exposé à partir de plusieurs documents écrits, suivi d'une discussion avec le jury

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Tout au long de la compréhension de l'oral, je me suis demandé pourquoi j'étais dans la salle écoutant les conversations et les annonces presque impossible de comprendre. « Il doit y avoir quelque chose d'autre à faire au magnifique dimanche matin ». J'étais vraiment frustré, mais il était tout naturel pour quelqu'un qui a écouté les documents comme la musique.

A la compréhension des écrits, je devais lire un essai de Paul Valély sur l'éducation. Il pensait que la société dans laquelle le diplôme jouait un rôle décisif exerçait une mauvaise influence sur l'esprit des hommes et l'éducation elle-même. J'étais tout à fait d'accord avec lui, et très heureux de le lire avec une telle concentration.

La production écrite, ce n'était autre qu'une torture pour moi. Il me restait seulement 20 min quand j'ai fini la première épreuve. Après avoir fini cette partie, je me suis senti comme si tout mon sang s'est concentré dans la tête.

Finalement, l'entretien avec le jury. C'était incroyable que je n'arrivais pas à lire le thème de l'exposé. Mais heureusement, j'avais pensé ce thème comme le premier point pour ma présentation, qui durait pendant 15 min. Après, il y avait des discussions entre le jury et moi. Le jury français est un professeur de l'IFJ et je me suis souvenu de m'inscrire à l'un de ses cours. L'entretien a fini par sa question (ou son commentaire), « Aujourd'hui, tout s'est bien passé ?! La bonne fatigue !? ». --- Il va de soi que ma réponse était NON, et que j'étais mort de fatigue !

(version japonaise)

mardi, novembre 08, 2005

ENTRETIEN AVEC MARIO VARGAS LLOSA


J'ai récemment commandé des livres de Mario Vargas Llosa, écrivain péruvien (voir ici). « Entretien avec Mario Vargas Llosa » était parmi eux. Il y avait plusieurs interactions intéressantes. Par exemple, en parlant de son roman « Éloge de la marâtre »,

MVL: Dans ce roman, le héros est un excentrique, un fou, mais en même temps il essaye de faire une chose que j'admire beaucoup. Il s'agit d'un homme qui, très jeune, a été utopiste, utopiste social - il croyait dans l'utopie sociale, dans l'idée société parfaite.... Finalement il a découvert que ces choses auxquelles je crois, comme l'utopie sociale, débouchent sur la catastrophe, avec la violence, etc. Mais, en même temps, il est convaincu - comme moi - qu'on ne peut pas vivre sans utopie; l'homme ne peut pas vivre sans l'idée d'un monde « parfait », sans l'idée de la réalisation d'un absolu.

Alors il a décidé que l'utopie, qui est tout à fait impossible du point de vue social, est parfaitement possible du point de vue individuel; que les individus peuvent attendre des utopies personnelles; et sa vie est devenue la matérialisation de cette conviction.... Il a réussi à créer une espèce de monde parfait....

CC: Autrement dit, il contrôle entièrement son destin.

MVL: C'est l'idée qui l'avait obsédé toute sa vie : matérialiser la souveraineté, avoir un contrôle total sur soi, sur sa vie, sur son destin...

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Je trouve l'idée d'un contrôle total sur soi attractive. Il me paraît qu'il y ait cette idée au fond de mon âme. J'aimerais lire ce roman pour savoir dans quelle circonstance a-t-il réussi à atteindre son objectif.

(version japonaise)

dimanche, novembre 06, 2005

HOKUSAI, IL EST GENIAL, ADORABLE,,,

Ma femme et même un chat m'ignorent 
            
Hier matin j'ai passé un très bon moment à l'exposition Hokusai qui s'est déroulé au Musée National de Tokyo à Ueno. Il doit être très (trop ?) populaire et donc la salle était pleine de monde.

Katsushika Hokusai (1760-1849)

Ses œuvres sont présentées par ordre chronologique: il a changé son nom six fois et déménagé plus de 90 fois dans sa vie.

âgé de 20 ans -: Shunro Période
âgé de 36 ans -: Sori Période
âgé de 46 ans -: Katsushika Hokusai Période
âgé de 51 ans -: Taito Période
âgé de 61 ans -: Iitsu Période
âgé de 75 ans - 90 ans: Gakyo Rojin Manji Période

En regardant toutes ses activités, j'étais bouleversé par l'énormité et la diversité de ses œuvres. One ne peut pas tout simplement concevoir que tous sont faits par une seul personne parce qu'il y avait plusieurs styles et ambiances totalement différents. Il me semble qu'il renait chaque fois qu'il change son nom.

Le mont Fuji vue du salon de thé à Yoshida

Personnellement, j'aimais les tableaux dans lesquelles il a présenté son sens de l'humour et éprouvé de la sympathie vive pour autres personnes. Je peux voir la volonté libre en lui, et pour cela sa façon de vivre m'intéresse beaucoup. J'envie même qu'il a mené la vie très active jusqu'à sa mort à 90 ans. J'aimerais savoir ce secret.

(version japonaise)

jeudi, novembre 03, 2005

C’EST LA SAISON DE LECTURE ?


Cet automne j'ai envie de lire des livres dans n'importe quel domaine le plus possible. Mais, je suis un peu étonné de ceux que j'ai commandé sur internet pendant un mois. Par exemple,

Mario Vargas Llosa (1936-), écrivain-voyageur péruvien : j'ai récemment lu un article sur lui paru dans Le Point.
« Dictionnaire amoureux de l'Amérique latine »
« Éloge de la marâtre »
« Entretien avec Mario Vargas Llosa »
« Le paradis – un peu plus loin »
« Cartas a un joven novelista » (en japonais)

Georges Canguilhem (1904-1995), philosophe français, dont ses œuvres m'a parlé Marc, mon ami à Paris :
« Du développement à l'évolution au XIXe siècle »
« Études d'histoire et de philosophie des sciences »
« Écrits sur la médecine »
« Le normal et la pathologique »

Quelques autres œuvres scientifiques et philosophiques
« Penser le vivant » (J. Baudet)
« Physique et philosophie de l'esprit » (M. Bitobol)
« Au fond du labo à gauche » (E. Launet)
« Dieu et la science » (J. Guitton, I. et G. Bogdanov)

C'est dangereux de passer le temps devant l'ordinateur quand on est fatigué ou ivre. On arrive à facilement appuyer sur un touche du clavier sans réfléchir. Regardant tous ceux qui sont sur mon bureau, je suis embarrassé de ne pas trouver quoi faire avec eux. Peut-être, je ne dois que les lire tout simplement peu à peu. Cet automne deviendrait pensif et long....

Aujourd'hui, c'est la journée de la Culture au Japon. Opportun, n'est-ce pas ?

lundi, octobre 31, 2005

LES ARTICLES DU MOIS D'OCTOBRE 2005

30 octobre 2005 SHINYA FUJIWARA - PHOTOGRAPHE VOYAGEUR JAPONAIS
29 octobre 2005 SALVADOR DALI À FIGUERAS
28 octobre 2005 LE MUSÉE PICASSO DE BARCELONE
27 octobre 2005 JOAN MIRO À BARCELONE
26 octobre 2005 DANS L'ESTOMAC DE BARCELONE
25 octobre 2005 DE BON MATIN, À BARCELONE
24 octobre 2005 UN SOUVENIR DE BARCELONE
23 octobre 2005 UN BEAU DIMANCHE, AVEC MIKHAIL BULGAKOV, ÉCRIVAIN RUSSE WELLSIEN
19 octobre 2005 LA BEAUTÉ DANS UN IZAKAYA, RESTAURANT JAPONAIS POPULAIRE
16 octobre 2005 UN JOUR D'AUTOMNE, EN FEUILLETANT SANTOKA
15 octobre 2005 ARAKI - UN PHOTOGRAPHE ROMANTIQUE
10 octobre 2005 UN JOUR DE PLUIE, DANS UN CAFE
09 octobre 2005 HIROSHI SUGIMOTO, PHOTOGRAPHE SONGEANT - KAMO NO CHOMEI
07 octobre 2005 DEUX EXPOS À PARIS - RENOIR ET QUATRE VIENNOIS
01 octobre 2005 LE SUMO LUTTEUR A QUELQUE CHOSE D'APAISANT

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LES TITRES DU BLOG JAPONAIS

2005-10-31 RINA MATSUDA DE LONG-THIBAUD
2005-10-30 POURQUOI Y A-T-IL QUELQUE CHOSE ?
2005-10-29 UNE SOIRÉE AVEC DES SCIENTIFIQUES
2005-10-28 MACHU PICCHU
2005-10-27 LA PENSÉE LITTÉRAIRE DE VARGAS LLOSA
2005-10-26 ROMANCIER: QUEL TYPE DE PERSONNE ?
2005-10-23 LE JAPON VU PAR UN MINORITAIRE
2005-10-22 LE WEEKEND NUAGEUX, RÉFLÉCHISSANT LA VIE
2005-10-21 BULGAKOV - ÉCRIVAIN RUSSE WELLSIEN
2005-10-20 VARGAS LLOSA - ÉCRIVAIN VOYAGEUR
2005-10-19 L'EXPOSITION "MÉLANCOLIE" À PARIS
2005-10-18 LA BEAUTÉ JAPONAISE DANS UN IZAKAYA
2005-10-17 UN PETIT GUIDE POUR LE FRANÇAIS
2005-10-16 THE SIX WIVES OF HENRY VIII
2005-10-15 NOBUYOSHI ARAKI - LEÇON DE PHOTO
2005-10-14 NOBUYOSHI ARAKI - UN PHOTOGRAPHE ROMANTIQUE
2005-10-11 ANNE LOUIS GIRODET - UN ÉLÈVE DE DAVID
2005-10-11 UN VOYAGE EN ITALIE DANS LA TÉLÉ 
2005-10-10 ORHAN PAMUK - CONFRONTATION CULTURELLE
2005-10-09 MARC AURELE SE MET À ÉCRIRE À 50 ANS
2005-10-08 CONGÉ DE TROIS JOURS - DOMINIQUE AUVRAY
2005-10-05 DAVID - MARAT - À PARIS (CIDEB)
2005-10-04 KLIMT, SCHIELE, MOSER, KOKOSCHKA
2005-10-02 HIROSHI SUGIMOTO - PHOTOGRAPHE SONGEANT
2005-10-01 COMMENCER UN BLOG FRANÇAIS

dimanche, octobre 30, 2005

SHINYA FUJIWARA - PHOTOGRAPHE VOYAGEUR JAPONAIS


Parmi des livres récemment achetés, il y a « Memento Mori » de Shinya Fujiwara, photographe japonais. Memento mori, c'est-à-dire souviens-toi que tu es mortel. On peut y trouver beaucoup de photos prises en Inde, qui ont l'air sauvage, primitif, barbare, lointain,,, Ce pays m'attire depuis que je l'ai visité il y a sept ou huit ans. Étant dans ce pays, on peut sentir le temps complètement différemment et même l'éternité. C'est un pays spécial, spécial pour les gens qui pensent que l'invisible, l'insaisissable, ou l'inconnaissable est important dans la perception du monde.

samedi, octobre 29, 2005

SALVADOR DALI À FIGUERAS


Avant de venir ici, je pensais qu'il était un des exhibitionnistes, ayant faim de l'attention et de la réputation. Mais après avoir vu presque tous ses oeuvres au Musée Dali à Figueras et lu ses entretiens, je devais changer mon avis sur lui.

J'étais tout simplement surpris de son intelligence, ses talents, sa douceur, la grandeur de son travail, sa volonté de faire des choses du fond de son âme....

Quelle révélation pour moi. Le voyage de Barcelone s'est révélé satisfaisant.

vendredi, octobre 28, 2005

LE MUSÉE PICASSO DE BARCELONE



En 2003, à Barcelone, j'ai cherché le Musée Picasso pendant une heure ou deux heures. Je ne sais pas pourquoi, mais il me fallait si longtemps.

Sur le cahier que j'ai acheté à la librairie, je peux lire le mot de Picasso:

« J'essaie de peindre ce que j'ai trouvé et pas ce que je cherche. Dans l'art, les intentions ont peu d'importance. ».

Ce principe très dur et parfois même cruel, ça peut s'appliquer à d'autres domaines de nos activité.

jeudi, octobre 27, 2005

JOAN MIRO À BARCELONE


Ce jour-là, il a fait très chaud. J'ai monté la colline pour visiter la Fondation Joan Miró (1893-1983). Je ne savais pas pourquoi, mais il me semblait que la peinture de Miró m'avait attiré, avant d'être plongé dans l'art et la culture française. La forme (abstraite) et la couleur qu'il avait produites étaient agréables à regarder. Cette réaction était complètement inconsciente. Cela veut dire que quelque chose en lui, je ne sais quoi, me touche profondément. Si profonde que c'était presque automatique.

Je peux trouver un de ses tableaux devant mon bureau, et quelques autres ailleurs. Cependant, ce fait, je ne le réfléchis jamais consciemment.

Je sais maintenant que j'aimais ses œuvres dès le début.

mercredi, octobre 26, 2005

DANS L'ESTOMAC DE BARCELONE


J'ai continué à marcher dans la labyrinthe de ruelles de Barcelone. Tout d'un coup, à ma droite, j'ai vu L'Église Santa Maria del Mar. Dans la rue très étroite. Une petite surprise.

À Barcelone j'ai aussi passé quelque temps au marché alimentaire où il y avait beaucoup de petits magasins. En visitant le site comme ça, j'ai pu me sentir plus proche à la vie barcelonienne et à la culture espagnole qu'avant. Étant dans l'estomac de la ville, c'est peut-être la meilleur moyen de savoir sa vie quotidienne. Un des bons souvenirs de Barcelone.

mardi, octobre 25, 2005

DE BON MATIN, À BARCELONE


Un jour de 2003 je me suis levé tôt et promené dans la ville de Barcelone pendant 2 heures. Une rue a été bloquée. Et la voilà. C'était une actrice italienne qui a joué un rôle principal dans un film italo-espagnol. Un moment imprévu comme ça me rend heureux....

lundi, octobre 24, 2005

UN SOUVENIR DE BARCELONE


Il y a deux ans j'ai visité Barcelone. C'était un voyage d'affaires, mais un séjour assez agréable. Sagrada familia, Antonio Gaudi, Fundació Joan Miró, Le Musée national d'art de Catalogne, Le Musée Picasso....

dimanche, octobre 23, 2005

UN BEAU DIMANCHE, AVEC MIKHAIL BULGAKOV, ÉCRIVAIN RUSSE WELLSIEN


Il fait beau ce matin. Après une semaine je me sens très bien. J'ai lu un roman d'un écrivain russe qui s'appelait Mikhail Bulgakov(Михаил Булгаков 1891-1940). Ses romans avaient été interdits pour longtemps dans l'Union soviétique à cause de son attitude satirique envers Joseph Stalin. La première reconnaissance est venue 26 ans après sa mort. Que pensait-il de la situation où il ne pouvait rien publier ? Il a tout de même continué à écrire des chefs-d'œuvre comme Le Maître et Marguerite. Quel effort pour le gens peut-être désespéré !

Le roman que j'ai trouvé intéressant et en un sens moderne est "Les œufs de la destinée (Fatal Eggs)". Ce roman de 1924, il s'agit du directeur de l'institut de zoologie à Moscou, Prof. Persikov, et le rayon rouge qu'il a découvert par hasard. Son effet est tellement puissant que des amibes ou des têtard sous ce rayon prolifèrent extraordinairement. Persikov lui essaie d'examiner l'effet sur les autres animaux comme l'oie et le serpent. Cependant, la varicelle explose en Russie et il doit être éliminé en tuant tous les poulets. Les fermes nationales donc commencent à s'occuper de les élever très rapidement. Malheureusement, l'éleveur des animaux allemands envoie par erreur les œufs de l'oie et le serpent que Persikov a commandé à une ferme nationale. Là, une séquence des événements tragiques et dynamiques commence.

Ce roman me rappelle le film panique hollywoodien, comme Jurasic Park parmi d'autres. En ce sens, il est moderne et agréable à lire. Comme faisait-il dire un collègue de Persikov dans ce roman, il avait lu des œuvres de H.G. Wells, écrivain britannique et de sci-fi, qui l'avait sûrement inspiré. Je suis un peu surpris de trouver qu'il y avait l'interaction avec l'ouest en Russie à ce moment-là.

mercredi, octobre 19, 2005

LA BEAUTÉ DANS UN IZAKAYA, RESTAURANT JAPONAIS POPULAIRE


Ce soir j'ai eu l'occasion d'aller au restaurant courant et populaire, qui s'appelait "izakaya" en japonais. Cet izakaya, j'y suis allé pour la première fois il y a plus de dix ans après avoir lu un article sur cet izakaya et vu le visage du patron sur la couverture du magazine "Tokyo Journal". Ce qui me fait plaisir, c'est la conversation avec le patron (plus récemment son fils) quand on bois.

Aujourd'hui j'ai trouvé, après plus de dix ans, un autre attrait de cet izakaya. C'était la beauté japonaise qu'on y pouvait voir en toutes les petites choses. On peut dire que c'est la délicatesse japonaise. Une des photos est posté ci-dessus. Mais, qu'est-ce que j'ai fait jusqu'ici ? Qu'est-ce que j'ai vu dans ce restaurant ? Presque rien. Peut-être en tenant le blog et en prenant des photos pour le blog, je pense avoir appris comment voir les choses attentivement. C'était une petite découverte ce soir.

dimanche, octobre 16, 2005

UN JOUR D'AUTOMNE, EN FEUILLETANT SANTOKA


Il est pluvieux ce matin. Lisant le blog du Journal de Vrai Parisien, j'ai envie de feuilleter le poème japonais Haiku de Santoka. Haiku est le forme traditionnel qui n'exprime toutes les choses dans le monde qu'en 5-7-5 mots. On peut savourer la beauté de ses œuvres ci-dessous.


le seau pour recueillir la pluie
 plein à ras bord
  d'une eau resplendissante


la pluie tombe
 en silence
  tandis que je puise de l'eau


sans domicile
 l'automne
  s'approfondit


attendant quoi ?
 jour après jour
  les feuilles mortes s'amoncellent


les feuilles tombent
 à partir de maintenant
  l'eau va devenir savoureuse


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[ Extrait de « SANTOKA : zen saké haiku » (Moundarren, 2003) ]

samedi, octobre 15, 2005

ARAKI - UN PHOTOGRAPHE ROMANTIQUE


Hier j'ai trouvé un nouveau livre de Nobuyoshi Araki "Leçon de photo (shashin-no-hanashi)" dans un librairie près de mon travail. C'était tellement intéressant que j'ai presque fini de le lire.

Le retour à la maison. Je suis un peu surpris de trouver son livre dans ma bibliothèque. C'est "ARAKI: Tokyo Lucky Hole". Mais, c'était seulement "un peu" parce que sa façon de vivre m'avait attiré depuis longtemps, je pense. Honnêtement, cependant, je n'ai pas reconnu son titre quand je l'ai acheté. Je me souviens maintenant d'un autre livre. Plus récemment, dans le livre "Le sein, c'est la fleur" d'une poète japonaise Minori Miyata qui mourut cette année à l'âge de 34 ans après avoir subi une opération d'un cancer du sein, j'ai vu ses photos bouleversantes et émouvantes.

Il a pris des photos pendant 40 ans comme s'il avais tenu un journal. Le moment décisif pour lui comme photographe, c'est quand ses parents moururent. Il a essayé de prendre des images les plus belles de ses parents. De cette expérience, sa manière de prendre des photos est devenue sa conviction. Cela veut dire qu'il est plus important de dégager un côté beau et attractif d'une personne. Prendre des photos, c'est la vie pour lui. C'est la même chose et c'est tout.

Il écoute sa voix intérieure et la suis sincèrement. Il respecte ses modèles, profite du moment avec eux et aime le contacte humain. Comme indiquait Amateur d'art que j'avais rencontré à Paris juillet dernier, il est "un lutin, vif, nerveux, sautillant, aux cheveux en bataille, rigolard". Je suis tout à fait d'accord avec lui. Il est vraiment un homme adorable. Après avoir lu ce livre et vu ses quelques photos, je peux dire cela. Je peux également voir la tristesse, la tristesse d'être humain peut-être, qui reste au fond de son âme. Qu'en pensez-vous?

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(version japonaise)

lundi, octobre 10, 2005

UN JOUR DE PLUIE, DANS UN CAFE


Pour lire un article dans le magazine "LIRE", je suis entré dans un café. Assis devant le comptoir, j'ai toute de suite trouvé des tasses à thé et à café devant moi très belles. Une des photos est postée ci-dessus. Un peu de surprise pour moi, c'était le vapeur de bouilloires. Je ne pouvais pas le voir à l'œil nu. C'est le moment comme ça que j'aime beaucoup.

Je lis un article, intitulé "Le passeur de Bosphore", sur un écrivain turc, Orphan Pamuk. Depuis longtemps, Instanbul m'a intéressé. Son métissage des cultures ? Peut-être. Son exotisme ? Peut-être. Il doit y avoir quelque chose d'attirant mais c'est indéfinissable. Il y a deux ans environ, j'ai même pris des leçons de la langue turque pendant quelques mois.

Orphan Pamuk est né en Istanbul en 1952 dans une famille bohème. Quand il avait plus de trente ans, il a passé trois ans à New York, ce qui l'a rendu un observateur attentif du monde turbulant. Il passe pour un franc-tireur parce qu'il a défendu Kurdes et Arméniens, et parce qu'il a dénoncé pour la premier fois comme musulman la fatwa contre Salman Rushdie. Mais il souhaite vivement l'intégration de la Turquie à l'Union européenne.

Cet écrivain a publié un nouveau roman, « Neige ('Kar' en turc) ». Il s'agit de la contradiction entre une classe aisé, européanisée et une population pauvre, presque moyenâgeuse, et du dichotomie entre l'Est et l'Ouest, qui se trouvent dans la société turque d'aujourd'hui. Selon lui, c'est son premier roman politique dans lequel se confrontent nationalistes laïques et islamistes radicaux. Cet article finit par la phrase suivante. « Il faut le lire pour comprendre, de l'intérieur, le présent si douloureux de ce pays déchiré entre lumières et ténèbres. »

Il parle aussi de son impression sur sa ville natale.

« Je suis fasciné par cette ville et j'essaie de capter l'alchimie si singulière dont elle est le théâtre : ici, passé et présent se bousculent de manière anarchique, mais ils se marient parfois miraculeusement. C'est un voyage permanent entre tradition et modernité, on transite sans arrêt d'un monde à l'autre, le temps de franchir un pont ! »

J'aimerais sentir cette ambiance moi-même dans un proche avenir.

dimanche, octobre 09, 2005

HIROSHI SUGIMOTO, PHOTOGRAPHE SONGEANT - KAMO NO CHOMEI


En surfant sur internet, j'ai rencontré un livre du photographe japonais, Hiroshi Sugimoto, intitulé « Jusqu'à ce que les rochers sont couverts de mousse ». C'est la dernière phrase de l'hymne national japonais. Sugimoto était nouveau pour moi, mais la phrase cité par l'éditeur a attiré mon attention. C'était « En moi, ce qui est plus ancien devient plus moderne ».

Hiroshi Sugimoto (1948-)

Il est honnêtement surpris de trouver qu'après plus de 50 ans il peut écrire. Les mots que son crayon a produits ont mené à une autre phrase. Par cet acte, il a pu découvrir ce qui était dans l'inconscient de son esprit, a-t-il écrit.

Dans ce livre, il y a beaucoup de photographies de haute qualité, et on peut l'apprécier en voyant seulement les photos. Il y a même une petite surprise dans la couverture du livre. Son écriture est pleine de suspens et son point de vue est unique, surtout par rapport au passé. Mon imagination traverse dans le temps et l'espace. Au profond de son esprit, il y a un sentiment; plus on reste aux Etats-Unis, plus on veut devenir Japonais. Il est new-yorkais. Peut-être parce que je me sens très proche au son état d'âme, j'ai eu grand plaisir à feuilleter ce livre.

Dans le premier assai "Combien d'espace est-ce qu'il nous faut ?", sa propre expérience du 11 septembre nous conduit à la description du grand incendie de Angen 3 (1177) à Kyôto par Kamo no Chômei (1155-1216). Vous trouverez sa pensée ici, malheureusement en anglais.

Il est né du chef de Shimogamo, un sanctuaire shintoïste très prestigieux, donc pensait naturellement succéder au poste de son père. Cependant à la suite de la situation politique qui l'a empêché de faire ça, il a quitté ce monde et s'est installé dans une hutte de 3 mètres carrés environ dans la forêt. Son nom m'évoque instantanément à la vie des autres ermites, Saigyô (1118-1190) et Montaigne (1533-1592), qui ont aussi abandonné ce monde et passé ses temps à observer le monde et à écrire ses réflexions. Il me semble qu'il y a quelque chose d'attirant dans sa vie solitaire et libre.

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La rétrospective de Hiroshi Sugimoto "End of Time" se déroule maintenant au Mori Musée d'Art à Tokyô.

vendredi, octobre 07, 2005

DEUX EXPOS À PARIS - RENOIR ET QUATRE VIENNOIS


Selon le magazine « Le Point », deux expositions très intéressantes viennent de commencer à Paris : « Renoir/Renoir » à la nouvelle Cinémathèque française à Bercy et « Klimt, Schiele, Kokoschka et Moser » au Grand Palais.

J'ai récemment eu l'occasion de voir le film "Modigliani". Une séquence dans ce film m'a beaucoup attiré. C'est le scène dans lequel vieux Renoir, ironique et sarcastique, a demandé à plusieurs reprises Modigliani "Are you a mad dog?". J'avais l'impression de ses peintures que Renoir était un homme très gentil, calme et content de sa vie. Donc j'étais un peu étonné de voir ce Renoir. Honnêtement j'aime ce personnage malin plutôt que celui qui est dans mon imagination. Mais c'est pour cela que j'ai envie de trouver tous les aspects de cet artiste.

Quand j'étais à Paris il y un ans, j'ai visité le Bercy Village. Ce site m'a rappelé le petit village aux Etats-Unis et j'étais devenu un peu nostalgique. La lecture de l'article sur l'exposition Renoir m'a conduit à cette mémoire.

D'ailleurs, au site de l'exposition de quatre viennois, Grand Palais, j'ai eu beaucoup de plaisir de voir des tableaux français du XVIIe-XVIIIe siècles juin dernier. Cette fois-ci j'aimerais y sentir l'ambiance complètement différente.

Toutes les deux expositions dure jusqu'à janvier prochain. Je dois décider comment passer les vacances de Noël.

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version japonaise (29 septembre 2005)
version japonaise (4 october 2005)

samedi, octobre 01, 2005

LE SUMO LUTTEUR A QUELQUE CHOSE D'APAISANT



Il y a un mois, juste avant le tournoi de sumo d'automne, j'ai eu l'occasion de rencontre deux sumo lutteurs, Tamanoshima (gauche) et Tamamitsukuni (droite), dans un restaurant japonais. Tout à fait par hasard. C'est la vie, peut-être. Nous étions à peu près dix au total. Nous avons eu beaucoup de plaisir, en parlant et en mangeant. Les deux lutteurs n'ont pas beaucoup parlé. Mais c'est normal pour eux. Durant cette rencontre, je me suis senti heureux et libre, libre de la pression de la vie quotidienne. L'air atour de cette table avait quelque chose d'apaisant. On peut dire qu'ils avaient le "healing power" de bonne qualité. C'était la révélation imprévue et étonnante. Cette soirée est devenue une expérience très agréable.

Il y a six tournois par année. Il y en a trois à Tokyo en janvier, mai et septembre. D'autres trois se déroulent à Osaka en mars, à Nagoya en juillet et à Fukuoka en novembre. Chacun des tournois dure une quinzaine de jours. Le dernier tournoi a fini la semaine dernière. Au fait, Tamanoshima a perdu dans les trois tournois consécutifs. Mais dans ce tournoi, il a fini 11-4. Je suis heureux de voir sa brillante victoire. Je me suis convaincu que c'était grâce à notre rencontre. Je souhaite qu'il ne cesse de gagner le tournoi et remporte même le grand prix. Pour le moment, passons une soirée encore une fois dans un autre restaurant avant du tournoi prochain. J'ai maintenant besoin de votre énergie mystique et apaisante.

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version japonaise (7 septembre 2005)
version japonaise (26 septembre 2005)

vendredi, septembre 30, 2005

LES ARTICLES DU MOIS DE SEPTEMBRE 2005

24 septembre 2005 EN ÉCOUTANT LE BRUISSEMENT DE LA PLUIE
22 septembre 2005 UNE LITTÉRATURE SANS PUBLIC
18 septembre 2005 UNE RENCONTRE AVEC UN CHERCHEUR D'HANOI
15 septembre 2005 SHOJI UEDA ET BRASSAÏ - DEUX PHOTOGRAPHES POETIQUE
11 septembre 2005 RINA MATSUDA EN VOIE DE LONG-THIBAUD
10 septembre 2005 LE FRANÇAIS ET MOI

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LES TITRES DU BLOG JAPONAIS

2005-09-30 COCTEAU - EXHIBITIONNISTE EXTRÊME
2005-09-29 AUGUSTE ET JEAN RENOIR
2005-09-27 LE JAPONAIS ET L'ALPHABET
2005-09-26 TAMANOSHIMA A FINI 11-4
2005-09-25 UN AUTRE ASPECT DE NORIKA FUJIWARA
2005-09-24 ASSAYAS - LONDRES - INDE - ORWELL
2005-09-23 UNE ADOLESCENCE DANS L'APRÈS-MAI
2005-09-22 COMMENT VIVRE DANS LA DERNIÈRE PHASE
2005-09-21 SUSUMU KINOSHITA - PORTRAITISTE AU CRAYON
2005-09-20 RENCONTRE AVEC UN CHERCHEUR D'HANOÏ
2005-09-19 MAURICE UTRILLO - PEINTRE HONNETE ET SINCÈRE
2005-09-18 ISTANBUL C'EST MON RÊVE D'Y ALLER
2005-09-17 LES TRESORS DE PRATO EN TOSCANE
2005-09-16 MINORI MIYATA - UNE POÈTE PURE ET ENTIÈRE
2005-09-15 LA LECTURE À MIDI
2005-09-14 LA SAISON DE LECTURE
2005-09-13 BRASSAÏ - UN OEIL VIVANT
2005-09-12 12 PHOTOGRAPHES JAPONAIS ET LA GUERRE
2005-09-11 RINA MATSUDA CONCERT
2005-09-10 UNE SOIRÉE POUR NOUVEAX MEMBRES
2005-09-08 AUDIOGUIDE POUR AMATEUR D'ART
2005-09-07 LE SUMO LUTTEUR A QQCH D'APAISANT
2005-09-06 LES PHILOSOPHES GRECS ET LE THÉÀTRE
2005-09-05 POUR ÉVITER LE MONDE ORWELLIEN
2005-09-04 COMMENT DISTINGUER ENTRE ...?
2005-09-03 SIZZLE S'IDENTIFIE AVEC L'UNIVERS
2005-09-02 BLOG POUR CULTIVER AUTRE CARACTÈRE
2005-09-01 L'AIR AUTOMNAL EST DÉJÀ ...

samedi, septembre 24, 2005

EN ÉCOUTANT LE BRUISSEMENT DE LA PLUIE


Il est 6 heures et demi. Il commence à pleuvoir. Qu'est-ce que je vais faire aujourd'hui?

Hier j'ai reçu trois livres ci-dessous d'Amazon.fr. Quand je étais à Paris juin dernier, je suis allé voir l'exposition de "Poussin, Watteau, Chardin, David.." au Grand Palais. C'était très intéressante et impressionnante. Je voulais acheter des livres sur les peintres mais j'ai décidé de ne pas faire ça parce qu'ils pesaient trop lourds. Je les ai récemment commandé et les voilà. Ils sont:

Poussin, Watteau, Chardin, David...: Peintures françaises dans les collections allemandes XVIIe-XVIIIe siècles
David et le néoclassicisme
David

Maintenant je sais quoi faire aujourd'hui. Je veux, me souvenant de cette exposition, feuilleter ces livres, ou encore aller voir l'exposition de Tamako Kataoka, femme peintre de 100 ans, qui se déroule au Musée d'Art moderne d'Ibaraki à Mito, s'il cesse de pleuvoir.

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(08:50)

Il est très calme et paisible maintenant. J'ai tout d'en coup envie d'écouter des chants de Sayuri Horishita que je trouvais un peu enfantine, innocente mais adorable et que j'ai souvent écouté l'hiver dernier en me promenant.

Un samedi matin exceptionnel.

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(version japonaise)

jeudi, septembre 22, 2005

UNE LITTÉRATURE SANS PUBLIC


Dans le magazine « Le Point » (1 septembre 2005), il y avait un article sur un homme qui s'appelait Charles Dantzig. Il a lu les livres avec une superbe voracité et écrit le livre "Dictionnaire égoïste de la littérature française" de presque mille pages. J'ai trouvé un article à la fois un peu ironique et satirique. C'était "France, pays littéraire".

« Il n'y a pas cinquante kilomètres carrés de notre pays qui n'aient vu naître un écrivain. C'est trop. Il ne reste plus de place pour les lecteurs. De là notre singularité : nous avons crée une littérature sans public. »

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Il me semble qu'il y ait quelque chose à faire.


version japonaise (14 septembre 2005)

dimanche, septembre 18, 2005

UNE RENCONTRE AVEC UN CHERCHEUR D'HANOI


Je suis allé en France et resté un mois (juin -juillet 2005) à Paris en travaillant à l'Institut P. Pendant mon séjour, chaque jour a été tellement intéressant et même stimulant qu'il m'a évoqué beaucoup de choses. Je voudrais les écrire peu à peu plus tard. Aujourd'hui je veux dire que tous le monde autour de moi à Paris étaient très gentils et je me suis senti être accepté. Juste avant de mon retour au Japon, mon collaborateur M.D. m'a dit qu'il y avait l'association à Tokyo pour soutenir des activité de cet institut et que c'était une bonne idée d'y participer si ça me plaisait.

A mon retour à Tokyo, le président de cette association, M. M.W., et sa secrétaire générale, Mme. M.O., m'ont contacté et nous nous sommes rencontré le mois dernier pour échanger nos idées sur l'association. Je me suis senti capable de faire quelque chose pour assister leur activité.

La semaine dernière j'ai heureusement eu la deuxième réunion quand le chercheur de cet institut, P.B., qui habitait à ce moment-là à Hanoi, Vièt-nam, visitait Tokyo. Il est le responsable de la région asiatique de l'IP. P.B. est né aux Etats-Unis, et parti en France pour étudier à l'IP. Il a deux nationalité, américain et français. Après avoir obtenu son Ph.D. de l'IP, il a passé deux ans au Japon et parle alors le japonais sans accent.

Avec sa carrière très diverse, nous avons eu conversation dynamique et intéressante. Tout d'abord, il était un peu surpris de savoir que je connaissais ses amis à Paris, et "Le monde est petit !" était sa réponse. Il m'a demandé comment j'étais devenu francophile. Je lui ai dit mon histoire. Il était naturellement un peu soupçonneux. Mais il était d'accord avec moi en ce qui concernait la signifiance de la maladie, et m'a dit que je devais remercier l'allergie pour toute les choses.

Nous avons parlé d'autre choses. Par exemple, la différence de la façon de faire des recherches dans les deux continents. Je trouve que les européens sont plus philosophiques que les américains. Cela me paraît qu'il y a plus d'espace libre atour de scientifiques. C'est pas nécessairement pratique mais très intéressant et attractif pour moi. P.B. est tout à fait d'accord avec moi et ne voudrait plus travailler aux Etats-Unis, a-t-il dit. La situation au Japon est pareille aux Etats-Unis depuis la fin de la seconde Guerre mondiale. Il y a peu de chercheurs philosophiques au Japon, je pense, peut-être à cause de cela. Mais il a indiqué qu'il y avait la tradition de la science naturaliste au Japon. Il me semble que la pensée cartésienne n'est pas compatible avec la façon dont nous pensons. Cependant et grâce à ceci, il y aura des possibilité de contribuer à la science occidentale du point de vue orientale, j'espère.

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version japonaise (20 septembre 2005)

jeudi, septembre 15, 2005

SHOJI UEDA ET BRASSAÏ - DEUX PHOTOGRAPHES POETIQUE


Dimanche dernier, en écoutant un tonnerre lointain, j'ai visité le Musée de la photographie de Tokyo ("To-sha-bi" par abréviation) à Ebisu. Heureusement, par hasard, j'ai pu trouver deux photographes, japonais et français, dont la photographie était plein de vue de l'œil perçant et, en même temps, de poésie. Je pense que deux personnes resterons mes amis artistiques pour longtemps.

Les deux photographes étaient Shoji Ueda et Brassaï.

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SHOJI UEDA (1913-2000)

Dans l'exposition "Comment la photographie a-t-elle changé notre point de vue ?", la troisième partie « Reconstruction »: 12 photographes japonais et la guerre, des photographies prises pendant et après la seconde Guerre mondiale sont présentées. Presque tous les photographies m'ont évoqué la mémoire de mon enfance. J'ai eu l'impression que la plupart des photographes avait vu le paysage, le visage ou la vie quotidienne du point de vue de leur contemporains. Cela veut dire que je ne pouvais voir les choses que comme les événements de passé.

Cependant, parmi les 12 photographes, seulement un avait une vue unique et originale. C'est Shoji Ueda. En regardant ses photos, je me suis senti comme si j'étais remonté dans le temps et avais vu les choses moi-même. Ce que je voudrais dire, c'est que Ueda regardait le monde du point de vue universelle ou absolue (s'il y en a une), peut-être. C'est la raison pour laquelle ses photos sont toujours d'actualité.

En feuilletant « UNA LINEA SUTIL: SHOJI UEDA 1913-2000 » (Fondación "la Caixca"), je suis heureux maintenant.

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BRASSAI (1899-1984)

C'était la première fois que je regardais ses photos. En lisant sa philosophie vis-à-vis la photographie, j'étais tout à fait d'accord avec lui. Par exemple,

"J'ai toujours eu horreur de toute spécialisation. C'est pourquoi j'ai constamment changé mon médium d'expression ... cela me donne de l'air, me rafraîchir la vision."

"Seule la photographie pouvait parvenir à saisir cette intensité et cette puissance d'expression nécessaire pour traduire ma vision et la beauté des choses banales."

Fasciné par l'invisible et l'inconscient, il a toujours préféré la réalité aux rêves. De jour comme de nuit, "son œil insatiable" n'a cessé de glaner des images de rues, de pavés, de visages, de scènes de rue: "Au fond, j'ai fait un grand reportage sur la vie humaine."


Après avoir lu son itinéraire, il me semble qu'il flânait sans cesse dans le monde pour fixer le moment éternel.

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version japonaise (12 septembre 2005)
version japonaise (13 septembre 2005)

dimanche, septembre 11, 2005

RINA MATSUDA EN VOIE DE LONG-THIBAUD


Je suis allé hier soir au concert du violoniste Rina Matsuda, 19 ans, que j'avais rencontrée dans le vol Paris-Narita juillet dernier. Elle a eu le grand prix de violon dans le Concours national 2004. Malheureusement, peut-être à cause de la gueule de bois, j'ai confondu l'heure du concert, et je suis arrivé à la salle de concert (Le Théâtre Fuchu-no-Mori) en retard d'une heure. C'était la première fois que j'y allais.

La salle était à peu près complète. Je n'ai pu écouter que la seconde partie qui consistait en trois pièces : Maurice Ravel: Sonate posthume pour violon et piano, Sergei Prokofiev : Sonate pour flûte et piano en ré majeur op.94, et Sarasate: Carmen Fantasie. Il n'y avait pas de problème dans sa technique. J'ai trouvé la pièce de Ravel très attractive et ça m'a évoqué la scène de l'eau courant ou quelque chose de libre. Quant au morceau de Sarasate, on ne s'attendait pas à la sensualité ou même la volupté de Mlle Matsuda. Elle est pure, naïve, voire virginale, pour cette pièce, peut-être.

Après avoir joué un morceau de bis (Jacques Ibert : duex intermezzos), elle a exprimé, dans le discours de remerciement, son inquiétude sur la situation de la musique classique au Japon. Ce que Rina voudrait dire, c'est que la musique classique n'est pas profondément intégrée dans la vie quotidienne japonaise et qu'il n'y a pas beaucoup d'opportunité pour des jeunes musiciens de jouer. Elle pense que ça doit être changé. Je peux partager ce souci avec elle et je l'estime beaucoup pour avoir dit cela.

Rina m'a parlé de participer au Concours internationale Long-Thibaud qui se déroulerait cet automne à Paris. J'espère qu'elle retournera à Tokyo en remportant le grand prix.

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version japonaise (16 juillet 2005)
version japonaise (11 septembre 2005)


(13 septembre 2005)
J'ai reçu un commentaire de Bruno à Paris qui m'avait indiqué des fautes.
Merci beaucoup, Bruno !

samedi, septembre 10, 2005

LE FRANÇAIS ET MOI


Un jour au printemps de 2001, je suis resté à la maison parce que j'étais allergique aux pollens de cèdre depuis à peu près dix ans. C'était une expérience mystique: j'ai entendu une voix intérieure qui m'a dit que je devais apprendre le français. En suivant cette voix, j'ai commencé à zéro à écouter des cassettes de la langue française. De plus en plus, j'ai été attiré par la langue française et cela m'a poussé à étudier la culture française, y compris le cinéma, le roman, la philosophie, ou bien n'importe quel domaine.

De mon expérience, je dois conclure qu'il y a la raison pour laquelle toutes les maladies sont là. Cela veut dire que l'allergie existe pour éveiller mon amour pour la France et sa culture.

J'ai commencé, il y a 7 mois, à maintenir le blog en japonais sur le processus de mon apprentissage de la langue française. C'était la première transformation, et maintenant le sujet de ce blog est mon observation du monde du point de vue artistique et philosophique. C'est la deuxième. Et voilà la troisième. Je voudrais faire toute les choses en français. Il me semble que tous ces processus me conduisent à la perspective profonde de l'activité humaine très diverse.

Je serais très heureux de recevoir des commentaires sur mon blog ou des suggestions linguistiques. Merci d'avance !

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version japonaise (avril 2002)
version japonaise (1 octobre 2005)