dimanche, décembre 31, 2006

LES ARTICLES DU MOIS DE DÉCEMBRE 2006

31 décembre 2006 MES MEILLEURS VOEUX À TOUS !
03 décembre 2006 LE FILM "L'ANNULAIRE" DE DIANE BERTRAND
01 décembre 2006 IL EST DÉJÀ DÉCEMBRE

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LES TITRES DU BLOG JAPONAIS

2006-12-31 よい年をお迎えください MES MEILLEURS VOEUX À TOUS !
2006-12-30 椎名豊トリオをパリで聞く YUTAKA SHIINA TRIO À PARIS
2006-12-29 今年の展覧会 LES EXPOSITIONS DE 2006
2006-12-28 美術館訪問 VISITES AUX MUSÉES
2006-12-27 フランス語が想起させるもの CE QUE LE FRANÇAIS M'ÉVOQUE
2006-12-26 メトロにて DANS UN MÉTRO
2006-12-25 「大いなる沈黙」 "LE GRAND SILENCE" DE PHILIP GRÖNING
2006-12-24 翻訳すること、理解すること TRADUIRE, C'EST COMPRENDRE
2006-12-23 「思い出す」 ということ SE RAPPELER, C'EST...
2006-12-22 文系の世界を覗く JETER UN COUP D'OEIL DANS UN AUTRE MONDE
2006-12-21 ボヌフォワさん再び YVES BONNEFOY ENCORE
2006-12-20 映画三題 SUR LES TROIS FILMS
2006-12-19 ブッダと子捨て POURQUOI BOUDDHA A-T-IL QUITTÉ SON ENFANT ? (2)
2006-12-18 ブッダと子捨て POURQUOI BOUDDHA A-T-IL QUITTÉ SON ENFANT ? (1)
2006-12-17 井上陽介を聞く ÉCOUTER YÔSUKE INOUÉ
2006-12-16 エリック・エマニュエル・シュミット ERIC-EMMANUEL SCHMITT
2006-12-15 科学すること、あるいは賢くなること FAIRE DE LA SCIENCE OU DEVENIR SAGE
2006-12-14 堂本印象美術館にて AU MUSÉE INSHÔ DÔMOTO
2006-12-13 タワーのある景色 LE PAYSAGE AVEC LA TOUR KYÔTO
2006-12-12 長田弘 「記憶のつくり方」 HIROSHI OSADA : COMMENT ORGANISER LA MÉMOIRE
2006-12-11 東京駅にて À LA STATION DE TÔKYÔ
2006-12-10 「あの人に会いたい」 JE VOUDRAIS REVOIR CETTE PERSONNE
2006-12-09 すべての人間の不幸は・・ TOUT LE MALHEUR DES HOMMES VIENT DE..
2006-12-08 脳血管発作 ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL 
2006-12-07 考える葦 ROSEAU PENSANT
2006-12-06 色づく並木 REGARDANT LES FEUILLES JAUNES ET VERTES
2006-12-05 偶然の一致 "THE CELESTINE VISION"
2006-12-04 映画 「薬指の標本」 "L'ANNULAIRE" DE DIANE BERTRAND
2006-12-03 最長のコメント届く RECEVOIR LE COMMENTAIRE LE PLUS LONG
2006-12-02 立ち呑み BOIR DEBOUT
2006-12-01 はや師走  IL EST DÉJÀ DÉCEMBRE

MES MEILLEURS VOEUX À TOUS !


J'étais très occupé de mon travail ce mois également, et mon esprit était plongé dans le hamac de France plutôt que dans celui de Tôkyô. Donc c'était difficile d'écrire des billet ici. En tout cas, je vous remercie pour vos soutiens tout au long de cette année.

   Mes meilleurs voeux pour l'année 2007 à tous !

dimanche, décembre 03, 2006

LE FILM "L'ANNULAIRE" DE DIANE BERTRAND


Je surfe souvent internet avec le mot clé qui est utilisé pour accéder mon blog japonais. Aujourd'hui du mot "épistémologie" je suis arrivé au film de Diane Bertrand, "L'Annulaire", d'après le roman de Yôko Ogawa. Je n'ai pas lu ce roman, mais après avoir vu l'avant-première, ce film m'a tout de suite attiré. Malheureusement, on ne peut pas regarder ce film à Tôkyô, c'est déjà fini. Le DVD est actuellement indisponible. Qu'est-ce que je dois faire ?

薬指の標本」 le site japonais de ce film

vendredi, décembre 01, 2006

IL EST DÉJÀ DÉCEMBRE


Le mois dernier était très chargé. J'ai visité Ôsaka, Yamaguchi, Kôbe, suivi le cours de la langue française et de la philosophie de Pascal, reçu des amis de plus de 10 ans de Montréal et eu la soirée avec le couple français. J'ai aussi reçu plusieurs livres de Marcel Conche, Émil Cioran, et Gaston Bachelard. De plus j'ai décidé de visiter Paris encore une fois vers la fin de l'année. Je n'avais pas le temps d'écrire des billets sur ce blog. Maintenant, je me sens un peu soulagé.

jeudi, novembre 30, 2006

LES ARTICLES DU MOIS DE NOVEMBRE 2006

18 novembre 2006 "ESPRIT EUROPÉEN ET LE HAÏKU" PAR YVES BONNEFOY
03 novembre 2006 「青眼句日記」 を読む LIRE "JOURNAL EN HAÏKUS DE DEUX YEUX BLEUS" DE SEEGAN MABESSONE

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LES TITRES DU BLOG JAPONAIS

2006-11-30 L'EXPOSITION DU MUSEE D'ORSAY
2006-11-29 CONCERT DE YOSHIKA KITANAMI À KOBE
2006-11-28 SHINRÔ ÔTAKE
2006-11-27 DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE
2006-11-26 UN WEEK-END
2006-11-25 HITOSHI KOMURO CHANTE CHÛYA NAKAHARA
2006-11-24 YOSHIDA TAKURÔ ET MISORA HIBARI
2006-11-23 HENRI ROUSSEAU ET LES ARTISTES JAPONAIS
2006-11-22 MES AMIS DE MONTRÉAL
2006-11-21 ÉPISTÉMOLOGIE
2006-11-20 URAGAMI GYOKUDÔ
2006-11-19 APRÈS LE DERNIER FUTSUKEN
2006-11-18 YVES BONNEFOY SUR LE HAÏKU
2006-11-17 LE DÉBLOCAGE DU BEAUJOLAIS NOUVEAU
2006-11-16 JE SUIS UN INSECTE
2006-11-15 EN ME SOUVENANT DE YAMAGUCHI
2006-11-14 PENSER À NAKAHARA CHÛYA AU MUSÉE MÉMORIAL
2006-11-13 LE DERNIER TABLEAU DE SESSHÛ
2006-11-12 À L'EXPOSITION DE SESSHÛ
2006-11-11 ALLER À L'EXPOSITION "VOYAGE À SESSHÛ 雪舟への旅"
2006-11-10 L'HÉRITAGE DE L'HUMANITÉ ?
2006-11-09 PAUL CLAUDEL SELON SEEGAN MABESOONE
2006-11-08 LA LUNE DE JOUR 
2006-11-07 QUI EST DONC JUNSAKU KOIZUMI ?
2006-11-06 YÔKO OGAWA "L'ENTERREMENT DE BRAFFMAN"
2006-11-05 MES QUELQUES HAÏKU
2006-11-04 SEEGAN MABESOONE "FÛ-IN 風韻"
2006-11-03 SEEGAN MABESOONE "UN VERRE DE VIN AVEC ISSA "
2006-11-02 LE TURC À LA TÉLÉ
2006-11-01 POÈMES CHINOIS DE RYÔKAN 良寛

samedi, novembre 18, 2006

"L'ESPRIT EUROPÉEN ET LE HAÏKU" PAR YVES BONNEFOY


Pendant le surf sur internet, j'ai découvert l'analyse très intéressante et incisive sur la différence de façon de regarder le monde entre l'est et l'ouest. C'est dans le discours d'acceptation du prix international Masaoka Shiki 2000 (Matsuyama, 17 septembre 1867 – Tokyo, 19 septembre 1902) par Yves Bonnefoy (Tours, 24 juin 1923 -). Vous pouvez trouver cet entier ci-dessous. Je suis heureux de recevoir vos commentaires sur son point de vue.

"LE HAÏKU, LA FORME BRÈVE ET LES POÈTES FRANÇAIS" (la version japonaise)


2006-11-18 イヴ・ボヌフォワ 「ヨーロッパ精神と俳句」 YVES BONNEFOY SUR LE HAÏKU

vendredi, novembre 03, 2006

「青眼句日記」 を読む LIRE "JOURNAL EN HAÏKUS DE DEUX YEUX BLEUS" DE SEEGAN MABESSONE

Matsuo Bashô 松尾芭蕉
(1644 - 28 novembre 1694)
                     
Aujourd'hui c'est la journée de la culture (文化の日) au Japon. Je lis le livre de マブソン青眼 Seegan Mabesoone (littéralement, Mabesoone les yeux bleus, mais son vrai nom est Laurent Mabesoone). Il est français né en France d'un père belge et d'une mère italienne et habite maintenant au Japon.

一茶とワイン: ふらんす流俳諧の楽しみ
"Un verre de vin avec Issa: la joie de haïku à la française"

Selon lui, il a décidé de devenir poète à l'âge de 10 ans quand il a lu "L'invitation au voyage" (dans "Les fleurs du mal") de Baudelaire.

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Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur,
D'aller là-bas vivre ensemble!
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble!
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes,

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
--- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
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Il a passé un an au Japon quand il était lycéen. Pendant son séjour, il a rencontré le haïku de Bashô traduit en anglais. Cet événement a changé son destin. Après avoir fini ses études en littérature japonaise à Paris, il a retourné au Japon et habite à Nagano 長野 depuis plus de 10 ans, parce que Nagano est près d'une ville natale de Kobayashi Issa 小林一茶 (15 juin 1763 - 5 janvier 1828), son poète de haïku préféré. Il fait du haïku d'abord en français et maintenant en japonais. Voilà ses quelques haïku.

 「朧月 故郷なければ どこも旅」   青眼
  oborozuki kokyô-nakereba dokomo-tabi

   La lune brumeuse
     n'ayant pas la patrie
       partout en voyage


    「母生れし アラブの街や 蜂迷ふ」   青眼
     haha-areshi arabu-no-machi-ya hachi-mayou

      La ville arabe
        où ma mère est né
          les abeilles s'égarent


       「花の影 今年もわれは 異国人」   青眼
        hana-no-kage kotoshi-mo-warewa ikoku-jin

         L'ombre des fleurs
           je suis un étranger
             encore cette année

          
          「犬ときに 人のまなざし 夜の秋」   青眼
           inu-tokini hito-no-manazashi yoru-no-aki
 
            Parfois mon chien
              un regard humain
                l'automne de la nuit 

            
       「シガーケース 父の匂ひや 梅雨湿り」   青眼
        shigar-keesu chichi-no-nihoi-ya tsuyu-shimeri

          La boîte à cigares
            l'odeur de mon père
              la saison de pluie mouille
                 
         (traduit en français par paul-ailleurs)

En lisant ce livre, je trouve sa manière de raconter sa vie passionnante et ses haïku géniaux. J'apprends beaucoup d'expressions japonaises anciennes et les phrases très belles. J'aime surtout sa sensibilité fine, poétique et même mélancolique, probablement d'une sorte de mélange ou de fusion de la culture française et japonaise, ce qui me touche profondément. Peut-être parce que je me sens proche de l'esprit nomade en lui. C'est une expérience très heureuse à la journée de la culture.


Ses œuvres se trouvent dans son site "LE SAIJIKI" (歳時記).

mardi, octobre 31, 2006

LES ARTICLES DU MOIS D'OCTOBRE 2006

31 octobre 2006 QUATRE EXPOSITIONS ÉTOURDISSANTES DE REMBRANDT À PARIS
28 octobre 2006 DEUX AUTRES BLOGS EN JAPONAIS, SOUDAINEMENT, EN AUTOMNE 2006
23 octobre 2006 L'EXAMEN FRANÇAIS, DALF-C2, OU RYÔKAN, POÈTE ET CALLIGRAPHE JAPONAIS
21 octobre 2006 RENCONTRE AVEC VALÉRIE WEILL ET PHILIPPE CHANCEL
16 octobre 2006 UN JOUR D'AUTOMNE, PENSER AU LIEN DANS CE MONDE
15 octobre 2006 COMMENCER UN NOUVEAU BLOG EN JAPONAIS
07 octobre 2006 BORIS TASLITZKY À L'EXPOSITION " ALFRED DREYFUS "
06 octobre 2006 BRUNO CLÉMENT « À MALENTENDEUR, SALUT ! »

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LES TITRES DU BLOG JAPONAIS

2006-10-31 QUATRE EXPOSITIONS DE REMBRANDT À PARIS
2006-10-30 PRIMUM VIVERE, DEINDE PHILOSOPHARI
2006-10-29 ROBERT BADINTER-ABOLIR LA PEINE DE MORT
2006-10-28 SUR L'ESPRIT SCIENTIFIQUE
2006-10-27 LIEN ÉTRANGE ENTRE SHUJI TERAYAMA ET TAKESHI YORO
2006-10-26 MARCEL CONCHE "VIVRE, C'EST DE PHILOSOPHER"
2006-10-25 MARCEL CONCHE - LE SENS DE LA PHILOSOPHIE
2006-10-24 DES BOITES DE CIGARE OU SHUJI TERAYAMA
2006-10-23 APRÈS L'EXAMEN
2006-10-22 L'EXAMEN FRANÇAIS DALF-C2 OU SHUJI TERAYAMA
2006-10-21 TROIS HAIKU DE RYÔKAN
2006-10-20 COMMENT SAVOURER DAVANTAGE RYÔTEI ?
2006-10-19 "SOUVENIRS DE PARIS" DE VALÉRIE WEILL
2006-10-18 "UN MOMENT" PAR TAKAYUKI KIYO-OKA
2006-10-17 PENSER APRÈS AVOIR FINI
2006-10-16 COMMENCER UN NOUVEAU BLOG JAPONAIS
2006-10-15 DES AMIS SUR INTERNET
2006-10-14 ÉCHANGE AVEC MOI DU PASSÉ OU FUTUR MOI
2006-10-13 JACQUES LE GOFF (VI)
2006-10-12 JACQUES LE GOFF (V)
2006-10-11 "PETITE PHILOSOPHIE DE L'ENNUI" (II)
2006-10-10 "PETITE PHILOSOPHIE DE L'ENNUI" (I)
2006-10-09 ÉCOUTER LA VOIX DE TÔRU TAKEMITSU, COMPOSITEUR JAPONAIS
2006-10-08 CAHIERS DE MARGUERITE DURAS 
2006-10-07 SUBMERGÉ DE LA LANGUE FRANÇAISE
2006-10-06 YOSHIKA KITANAMI, CHANTEUSE JAPONAISE, ENCORE
2006-10-05 BRUNO CLÉMENT "À MALENTENDEUR, SALUT !"
2006-10-04 L'AUTOMNE À KYÔTO
2006-10-03 TROUVER LE FIL LOGIQUE
2006-10-02 "LA DANSE DE TRISTESSE"
2006-10-01 POÉTISER LA VIE

QUATRE EXPOSITIONS ÉTOURDISSANTES DE REMBRANDT À PARIS


Aujourd'hui, dans Le Point, j'ai trouvé qu'à l'occasion du quatrième centenaire de la naissance de Rembrandt, quatre expositions s'est déroulées à Paris. Toutes les quatres mettent l'accent sur le dessin et la gravure. On peut assister aux trois parmi eux en vacances d'hiver.

Musée de Louvre: "Rembrandt dessinateur" (- 8 janvier 2007)
Petit Palais: "Rembrandt, eaux-fortes" (- 14 janvier 2007)
Bibliothèque nationale, site Richelieu: "Rembrandt. La lumière de l'ombre" (- 7 janvier 2007)

samedi, octobre 28, 2006

DEUX AUTRES BLOGS EN JAPONAIS, SOUDAINEMENT, EN AUTOMNE 2006


Depuis que j'ai commencé à plonger dans deux hamacs, je me suis rendu compte que quelque chose manquait à l'esprit de japonais. En été de 2005, j'ai rencontré le mot de Paul Valéry (30 octobre 1871 - 20 juillet 1945) dans un livre de Yoshié Hotta 堀田善衛 (7 juillet 1918 - 5 septembre 1998), écrivain japonais qui a écrit des romains sur les personnages comme Montaigne, Rochefoucault ou Goya. Le titre de ce livre est 「美しきもの見し人は」 "Ceux qui ont regardé des belles choses" (1969), qui a été tiré d'un poème de August von Platen (24 octobre 1796 - 5 décembre 1835). Dans ce livre, Hotta a mentionné en passant que trois traits qui caractérisaient l'esprit européen manquait de Japon. C'est "Grèce", "christianisime" et "l'esprit scientifique".

À la fin de l'année dernière, j'ai passé l'examen de français DALF-C1 dans lequel je devais soigneusement lire un essai de Paul Valéry, et j'ai trouvé son point de vue très intéressant. Donc, j'ai automatiquement commandé ses livres. Quand j'ai ouvert la première page de "Variété I", j'étais surpris. Il a défini et discuté profondément l'esprit européen dans "La crise de l'esprit". Cette lecture m'a fait comprendre le vrai sens de l'esprit européen et ce que disait Hotta. Et je suis tout à fait d'accord avec Hotta.

De cette expérience, je voudrais savoir davantage l'origine de l'esprit européen (=critique, scientifique), l'histoire du développement de l'esprit humain, la différence culturelle entre l'est et l'ouest, etc, etc. Voilà pourquoi un autre blog sur mes efforts de savoir l'esprit scientifique, "QU'EST-CE QUE L'ESPRIT SCIENTIFIQUE ?"


Récemment, j'ai commencé un blog philosophique, "MÉMENTO PHILOSOPHIQUE". Maintenant je me voue à la lecture de Marcel Conche que j'ai rencontré au début de cette année. Pour cette activité, j'ai ouvert un autre espace "LIRE MARCEL CONCHE". C'est une sorte de branche de MÉMENTO.

Il me semble que c'est un acte un peu fou, mais j'aimerais me laisser aller au fil des mois.

lundi, octobre 23, 2006

L'EXAMEN FRANÇAIS, DALF-C2, OU RYÔKAN, POÈTE ET CALLIGRAPHE JAPONAIS


Hier j'ai passé l'examen DALF-C2. La nature des épreuves est décrite ci-dessous.
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DALF C2

Compréhension et production écrites (9:00-12:30)
Production d’un texte structuré (article, éditorial, rapport, discours...) à partir d’un dossier de documents d’environ 2 000 mots.
Deux domaines au choix du candidat : lettres et sciences humaines, sciences

Compréhension et production orales (13:30-16:00)
Épreuve en trois parties :
- compte rendu du contenu d’un document sonore (d'environ 20 minutes, deux écoutes)
- développement personnel à partir de la problématique exposée dans le document
- débat avec le jury.
Deux domaines au choix du candidat : lettres et sciences humaines, sciences
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Le thème de l'épreuve écrite était "la science et sa valeur" et celui de la deuxième partie "le développement agricole et son problème". Écouter le dialogue nuancé et compliqué, c'est presque impossible de saisir correctement le contenu. De plus, je devais faire un exposé sur les contraintes pour "le développement de la science" et "la recherche" et discuter avec le jury. C'était très dur.



Après une journée longue et dense, j'ai besoin de quelque chose de différent et doux. L'année dernière c'était Mozart. Cette année c'est:

Ryôkan 良寛 (2 novembre 1758 - 6 janvier 1831)
[Ne confondez pas avec "ryokan" (旅館、auberge japonais)]

Il a quitté le monde à l'âge de 18 ans et est devenu moine bouddhiste. Quand il avait 70 ans, il a rencontré une nonne appelée Teishin 貞心尼 (âgée de 28 ans) et ils échangent des poèmes passionnés. Ryôkan meurt 4 ans plus tard.


Voilà ses quelques haïku.

「ぬす人に
   取り殘されし
      窓の月」

  Le voleur parti
   n'a oublié qu'une chose --
     la lune à la fenêtre


   「柿もぎの
     きん玉寒し
       秋の風」

    Cueillant des kakis
     mes boules dorées saisies
       par le vent d'automne


       「ゆくあきの
         あはれを誰に
           かたらまし」

        L'automne prend fin --
         à qui pourrais-je confier
           ma mélancolie ?

   "Les 99 haïku de Ryôkan" (traduit par Joan Titus-Carmel, 1986)

samedi, octobre 21, 2006

RENCONTRE AVEC VALÉRIE WEILL ET PHILIPPE CHANCEL


L'autre soir je suis allé à l'Institut franco-japonais de Tokyo pour assister à la soirée avec deux photographes français. L'affiche se lit:

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Depuis Paris, Londres et New York, Valérie Weil nous invite sous la forme d'un récit de voyage intime à suivre ses déambulations poétiques à travers les vitrines et les boutiques aux commerces ordinaires. Comme un reporter qui collecte des faits, elle tisse ce faisant un ruban photographique de l'espace urbain qui emprunte à la fois à la tradition de la photographie documentaire et de l'art conceptuel. Entre paysages abstraits et reportage atypique sa collection nous rappelle que l'âme des grandes villes ne fréquente ni leurs musées ni souvent les hauts lieux touristiques auxquels on les identifie. Sur la piste de Ed Ruscha et de Georges Perec, Valérie Weil affirme qu'aucun sujet, aucun objet n'est indigne de l'art. Il faut garder cette capacité à regarder et à se laisser étonner.
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"Aucun sujet, aucun objet n'est indigne de l'art. Il faut garder cette capacité à regarder et à se laisser étonner." Ces deux dernières phrases m'ont attiré tout de suite. Depuis que j'ai commencé à prendre consciemment des photos il y a un an, je me rends compte qu'il y la beauté presque partout, même dans les fils électriques. Autrement dit, l'existence per se est belle. Au fil de cette pensée, je voulais savoir comment Valérie regardait des choses, plus précisément, si elle pouvait trouver la beauté dans les objets vraiment banals. En effet, elle s'intéresse à la nature morte dans les vitrines, par rapport à sa répétition, sa juxtaposition, la proximité, l'image narrative, l'illusion imaginaire, etc. À mes yeux, toutes les choses qu'elle a prises dans sa photographie, en elles, étaient très belles. Son nouveau livre "Vitrines de Tokyo" sort cette année.

lundi, octobre 16, 2006

UN JOUR D'AUTOMNE, PENSER AU LIEN DANS CE MONDE


Ce soir, j'ai reçu un email d'un ancien étudiant qui travaillait comme chercheur scientifique à une autre université. Mais à cause de ses conditions multiples, il ne peut plus continuer ses recherches. Nous étions ensemble pendant 6 ans à Tokyo. Après avoir travaillé à Sait-Louis et à San Franciso pendant plus de 7 ans, il est revenu au Japon il y a 2 ans.

En lisant sa lettre, je me suis senti un peu triste puisqu'il ne s'est plus resté parmi nous comme collègue. C'est une sensation ou une émotion qu'on éprouve à la fin d'un événement ou d'une histoire. J'espère qu'il va bien établir une nouvelle vie bientôt. Après tout, la vie dure très longue (j'espère) et il y a plusieurs chemins de réaliser son rêve dans ce monde. La recherche n'est qu'un seul moyen de faire ça.

Il y a une expression en Japonais: 一期一会 (ichi-go ichi-é). Cela veut dire que rencontrer une personne, c'est un événement très unique et précieux; donc on doit apprécier chaque moment. Je comprends de mieux en mieux le sens de l'expression de nos ancêtres.

dimanche, octobre 15, 2006

COMMENCER UN NOUVEAU BLOG EN JAPONAIS


Après un an d'observation du monde du point de vue français, je pense maintenant qu'il est important de regarder des choses du point de vue philosophique, ou plus précisément, je trouve que le point de vue sans connotation philosophique ne m'intéresse plus. En même temps, je me suis aperçu que je n'avais pas pensé profondément. Donc j'ai décidé de commencer à regarder le mouvement intérieur de philosophes principalement français en lisant soigneusement leur œuvres et en écrivant ma réponse dans un espace nouveau. "Mémento philosophique" (malheureusement en japonais) est le site pour cette activité.

samedi, octobre 07, 2006

BORIS TASLITZKY À L'EXPOSITION « ALFRED DREYFUS »


J'ai écouté un duo.

Yoshika Kitanami (vocale)
Tadataka Unno (piano)

Cette chanteuse a chanté plusieurs chansons japonaises jazzifiées et je les aimais beaucoup. Surtout celles de Tôru Takemitsu (8 octobre 1930 - 20 février 1976): "Le petit ciel" et "La neige", plein de nostalgie de nos enfances et de lyrisme japonais.


En écoutant Yoshika, j'ai feuilleté ma note. Et j'ai trouvé les mots de Boris Taslitzky que j'avais rencontré au début du mois de septembre à l'exposition « Alfred Dreyfus - Le combat pour la justice ».


Boris Taslitzky (Paris, 30 septembre 1911 - Paris, 9 décembre 2005), peintre français. Voici ses mots.

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"Si je vais enfer, j'y ferai des croquis. D'ailleurs, j'ai l'expérience. J'y suis déjà allé et j'ai dessiné."

"La vie des souvenirs...
Pourquoi affleurent-ils soudain, s'intègrent-ils dans la réalité quotidienne, sans à-propos définissables, s'installent-ils en moi, s'amplifient-ils jusqu'à prendre tant de place qu'ils superposent au monde réel ? Je marche dans les rues, j'en vois le spectacle, j'y participe et en même temps, je suis ailleurs, revivant ce que j'ai déjà vécu ...[...]. Je suis simultanément deux conversations, les voix du passée se mêlant à celles du présent, sans confusion, dans une impossible unité."

"J'ai vécu une vie splendide. Une vie de luxe, c'est d'être là où pleuvent les coups, lorsque la dignité humaine est en jeu."
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Je me souviens du moment où je me suis aperçu pour la première fois de sens de portrait, regardant ses travaux dessinés dans le camp probablement au péril de sa vie.

vendredi, octobre 06, 2006

BRUNO CLÉMENT « À MALENTENDEUR, SALUT ! »


Hier soir, en écoutant le son de pluie tomber, je suis allé à l'Institut franco-japonais de Tokyo pour assister à la conférence de Bruno Clément, professeur de littérature à l'Université Paris 8 et le président du Collège international de philosophie qui a été fondé par Jacques Derrida en 1983. Le titre de sa présentation était « À malentendeur, salut ! » et sa résume se lisait :

"Dans les domaines de la science, de la philosophie, de la politique, de la critique littéraire, de la peinture, bref, partout où il est question d'interpréter, le malentendu est spontanément brandi comme un reproche. Si l'on croit avoir démontré que la thèse d'un adversaire repose sur un malentendu, on pense l'avoir ruinée. J'aimerais soutenir l'opinion contraire et montrer que dans tous ces domaines, il existe bien des exemples de malentendus fructueux. Au fond, c'est la fidélité, c'est la sagesse qui est triste : elles ne conduisent qu'à la l'ennui, qu'à l'attendu, qu'à la répétition ou à la paraphrase. C'est l'erreur qui est heureuse, qui est féconde, qui est dynamique !"

Surtout la dernière phrase m'a tout de suite attiré. Pour la paraphraser, on peut dire que l'échec est la source de la fécondité. C'est une phrase dynamique qui me galvanise. Mais c'est rare que j'ai envie d'assister à la conférence même si je suis très impressionné. Quelque chose était différente hier soir.

Il parlait doucement, jamais à haute voix, incluant beaucoup de citations, comme s'il suivait le chemin de ses pensées soigneusement (personnellement, je pense que c'est très français). Il a utilisé les vocabulaires de la littérature, de la philosophie, et de la théologie. Donc c'était difficile à comprendre. Je ne comprenais qu'envions 30% de sa présentation. Mais j'ai écrit en japonais ce que je pensais avoir compris même si cela peut nous mener à un autre malentendu. Je voudrais écrire en français également, mais plus tard, pour la raison évidente.

Voilà quelques mots-clés:

Sartre - Gustave (Flaubert)
Voltaire - Pascal
"la trahison": ne pas pouvoir comprendre un autre écrivain; trahir, être trahi; toujours malentendu

le pouvoir de "rhétorique": Socrate vs Gorgias

"l'oracle": parler de manière difficile à comprendre, parler de façon oblique, pas directe; la source du malentendu

"La récupération": Bernard de Fontenelle (11 février 1657 - 9 janvier 1757), "Histoire des oracles" (1687)

drames de Samuel Beckett - metteur en scène - toujours malentendu

"Don Quichotte" de Cervantes - la même citation plus tard, mais un autre malentendu

Augustin d'Hippone - interprétation de Bible

malentendu: machine à fabriquer - récit hypothétique


samedi, septembre 30, 2006

LES ARTICLES DU MOIS DE SEPTEMBRE 2006

30 septembre 2006 DEUX SEMAINES APRÈS OU POÉTISER LA VIE
15 septembre 2006 DE RETOUR À TÔKYÔ
12 septembre 2006 AU MUSÉE MARMOTTAN MONET
10 septembre 2006 MERCI POUR VOS SOUTIENS ! CE BLOG A UN AN !
09 septembre 2006 RENCONTRE AVEC UN CHERCHEUR PARISIEN
06 septembre 2006 UNE SOIRÉE AVEC UNE ÉCRIVAIN FRANÇAISE
05 septembre 2006 CE QUE J'AI FAIT JUSQU'ICI
01 septembre 2006 ARRIVÉE À PARIS

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LES TITRES DU BLOG JAPONAIS

2006-9-30 SI LE 9.11 N'AVAIT PAS EU LIEU
2006-9-29 JE ME SENS PROCHE DE LA VIE  
2006-9-28 FAIRE ABSTRACTION DE ...
2006-9-27 MARCEL CONCHE (III)
2006-9-26 MARCEL CONCHE (II)
2006-9-25 MARCEL CONCHE (I)
2006-9-24 POURQUOI JIRÔ AOYAMA MAINTENANT ?
2006-9-23 "L'OEIL DE JIRÔ AOYAMA" AU MUSÉE MIHO
2006-9-22 ALLONS À KYÔTÔ !
2006-9-21 EXAMINER LA BASE DE MOTS
2006-9-20 UN JOUR D'AUTOMNE
2006-9-19 SE RAPPELER LE PREMIER ENTHOUSIASME
2006-9-18 ÉCOUTER LE CD DE MANIÈRE ALÉATOIRE
2006-9-17 BLAISE CENDRARS
2006-9-16 EXAMENS DE LA LANGUE FRANÇAISE
2006-9-15 DÉJÀ LOINTAIN, LE CHANT DES CIGALES
2006-9-14 VOYAGER, C'EST...
2006-9-13 UNE SCÈNE DANS UN LABO À PARIS
2006-9-12 UN JOUR À PARIS
2006-9-11 DREYFUS - LE COMBAT POUR LA JUSTICE
2006-9-10 AU MUSÉE MARMOTTAN MONET
2006-9-09 LA VERSION FRANÇAISE A UN AN
2006-9-08 IL Y A 40 ANS
2006-9-07 UNE RENCONTRE AVEC UN CHERCHEUR PARISIEN
2006-9-06 UNE SOIRÉE AVEC OLIVIA CHAM
2006-9-05 LE CHANGER, C'EST...
2006-9-05 LA TOURNEUSE DE PAGES
2006-9-04 AU PARC GEORGES BRASSENS
2006-9-03 UN DIMANCHE MATIN
2006-9-02 AU MUSÉE QUAI BRANLY
2006-9-01 ARRIVÉE À PARIS

DEUX SEMAINES APRÈS OU POÉTISER LA VIE


Pendant deux semaines dernières, j'ai rencontré plusieurs personnes, vivantes ou décédées. Voilà quelques uns.

Dans le vol à Paris au début du mois de septembre, la photo d'un musée dans le magazine m'a tout de suite attiré. Il se situait au profond de la montagne et je voulais le visiter de retour au Japon. Le week-end dernier, je suis allé à Kyôtô pour visiter le musée conçu par IM Pei, le Musée Miho (novembre 1997 -) où l'exposition sur Jirô Aoyama (1e juin 1901 - 27 mars 1979; voir la photo d'aujourd'hui, JA à 20 ans) se déroulait.

"Le regard de Jirô Aoyama - "L'œil est la langue"".

Il était collecteur d'antiques, écrivain, relieur, et peintre. Il a dit qu'il était important de regarder des choses à l'œil nu, purifié de l'œil des autres ou son propre cerveau. C'est en réalité très difficile. Il pensait que la vraie vie était dans les loisirs. Et il a mené sa vie comme il le voulait. Bonheur ultime. Je peux aujourd'hui penser comme il pensait, mais c'était impossible même d'imaginer la vie comme ça quand j'étais jeune. Là, je trouve sa génie.

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J'ai récemment lu l'entretien avec Marcel Conche (27 mars 1922 - ) qui était dans le Philosophie Magazine numéro 1. Il s'agit de "philosopher par soi-même", de la différence entre la philosophie et la science, du rapport avec la nature, avec l'histoire , de la mort, etc. C'était bon pour mon initiation à la philosophie. Malheureusement ou heureusement, son œuvre n'a pas traduit en Japonais (presque rien). Malheureusement, je dois le lire en Français, et heureusement je peux directement écouter sa propre voix. J'ai appris beaucoup de choses bien qu'il ait été l'entretien. Et j'aime son style de vie: "J'improvise mes journées. Je poétise la vie."

vendredi, septembre 15, 2006

DE RETOUR À TÔKYÔ


Au matin de mon départ pour Tôkyô, je me suis promené autour de mon hôtel et entré dans un petit magasin qui vendait toutes petites choses. C'est là où j'ai trouvé un petit roman de Gustave Flaubert (Rouen, 12 décembre 1821 - Canteleu, au hameau de Croisset, 8 mai 1880). C'était "Un cœur simple" (1.5 euro avec tableaux). Je me suis rendu compte que quelques choses m'attendait à n'importe quel endroit. Ouvrez les yeux et l'esprit ! On peut lire ce roman sur internet, mais je n'arrivais pas à avoir envie de le lire dans ce site. La vraie rencontre avec ce roman devait se dérouler là-bas.

Depuis que je suis revenu à Tôkyô il y a quelque jours, il pleut presque tous les jours. Le chant des cigales a déjà fini. C'est la saison qui me rend pensif. Cela me pousse à lire. Heureusement, j'ai rapporté de Paris beaucoup de livres qui m'intéressaient.

Voyager, c'était pour moi d'aller aux endroits différents et de voir des choses nouvelles ou intéressantes. Mais, c'est maintenant d'aller aux endroits différents et de voir le reflet intérieur des choses extérieurs par référence au passé accumulé dans ma tête. Voyager n'est donc pas le but mais seulement le moyen. Un moyen de rencontrer moi-même inaperçu et inattendu; ce n'est pas autre chose qu'un nouveau moi-même.

        "Le chant des cigales
          déjà lointain
           j'écoute la voix du passé"
               paul-ailleurs

mardi, septembre 12, 2006

AU MUSÉE MARMOTTAN MONET


Un dimanche. Je me suis promené dans la rue de Paris. Tout d'un coup, une idée de visiter le Musée Marmottan Monet m'est venue à l'esprit. Peut-être parce que j'avais envie de le visiter pendant mon dernier séjour dans cette ville. Descendu à La Muette, j'ai doucement passé par le parc, en aspirant l'air frais matinal. Qu'est-ce que c'était agréable, rafraîchissant, et stimulant !

Claude Monet (14 novembre 1840 - 6 décembre 1926)

J'étais fortement ému. J'ai pu regardé ses Nymphéas, Ponts japonais, Iris, Glycines, parmi d'autres, sans vitre. C'est gratifiant. J'ai regardé le temps insaisissable passer. Dans cette salle, je me suis senti comme si j'étais avec lui, voire en lui.

J'aimais l'ambiance de "Claude Monet lisant" de Auguste Renoir (Limoges, 25 février 1841- Cagnes-sur-Mer, 3 décembre 1919). Le croquis de Monet "Dandy au cigare" avait l'air à la fois ironique et satirique. C'est intéressant parce que je fume parfois un cigare. J'ai fait un dessin de cet œuvre pour ne pas oublier ce dandy.

Dans ce musée, j'ai trouvé quelques artistes. Dès que je suis entré dans la salle où ses tableaux étaient présentés, j'ai senti étrangement l'air clair et transparent. C'était Berthe Morisot (14 janvier 1841 - 2 mars 1895).

Deuxièmement, je me suis servi de son tableau, "Rue de Paris. Temps de Pluie", dans un billet de mon blog japonais. Le nom de ce peintre est Gustave Caillebotte (Paris, 19 août 1848 - Gennevilliers, 21 février 1894). Je l'ai finalement et subitement rencontré.

Troisièmement, le paysage de neige de tous les impressionnistes m'a beaucoup plut. Cette fois-ci, j'ai trouvé un gens qui a trotté dans la rue dans "Les Boulevards extérieurs. Effet de neige." de Camille Pissarro (10 juillet 1830 - 13 novembre 1903). Ça me donne une vague idée de la personnalité de ce peintre.



Il y avait les mots suivants imprimés sur le mur.

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Étonnante Peintre. Sans dessin et sans bord...
Cantique sans paroles...ou l'art...
Sans le secours des formes. Sans vignette...
sans anecdote...sans fable...sans allégories...
sans corps et sans visage...par la seule vertu des tons...
n'est plus qu'effusion...Lyrisme.
Ou le cœur se raconte...se livre...chante ses émotions.
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Louis Gillet (Paris, 11 décembre 1876 - Paris, 1er juillet 1943),
"Les Nymphéas"


Après une immersion totale, le son passionné du violon est venu de la librairie. C'était le Concerto pour violon n°3 de Saint-Saëns (Paris, 9 octobre 1835 - Alger, 16 décembre 1921). J'avais écouté ce morceau plus d'une fois, mais je n'étais pas impressionné si profondément par cette musique. C'était le CD "La Musique des Grands Peintres: Monet". Je n'ai jamais eu envie d'acheter le compilation CD comme ça, mais quelque chose était différent ce jour-là. Ce musée m'a lentement fait ouvrir l'esprit et la porte de toute la sensation. De plus, j'ai été étonné de rencontrer encore une fois "En écoutant la première chanson du coucou au printemps" de Frederick Delius (Bradford, Angleterre, 29 janvier 1862 - Grez-sur-Loing, France, 10 juin 1934) après une vingtaine d'années d'absence. Quel cadeau pour dimanche matin !

dimanche, septembre 10, 2006

MERCI POUR VOS SOUTIENS ! CE BLOG A UN AN !


Il y a un an, j'ai commencé à écrire ce blog et, à ma surprise, j'écris encore aujourd'hui. Sans vos soutiens, c'était pas possible de continuer. Pour cela, je voudrais vous remercier du fond du cœur. Pendant un an, j'ai pu rencontré beaucoup de gens déjà décédés ou vivants, et j'ai vu de nombreuse œuvres artistiques. Ça m'est arrivé souvent sans prévision. J'aime vraiment le moment comme ça. Je peux être un voyageur éternel.

samedi, septembre 09, 2006

RENCONTRE AVEC UN CHERCHEUR PARISIEN


Avant-hier soir, j'ai eu rendez-vous avec MD et sa femme qui m'avaient accepté à Paris l'année dernière pendant un mois. Avant de ce rendez-vous, je me suis promené dans la rue Mouffetard et suis entré dans une librairie où Julien Green "Le Grand Large du soir" a attiré mon attention. Sa prose n'est pas très compliqué, son point de vue, me semble-t-il, est raffiné et intéressant, et ça me donne aussi une idée de vie d'une écrivain.

Au dîner, nous avons parlé de beaucoup de choses, y compris la vie, surtout le problème de notre futur. Dans cette conversation, j'ai rencontré Nicolas de Staël (Saint-Pétersbourg, 5 janvier 1914 - Antibes, 16 mars 1955). Je ne le connaissais pas, mais ses tableaux m'ont évoqué des images de Kandinsky peints pendant la période de Murnau. Deux tableaux de lui était pendus dans son bureau. Regardant ses autres œuvres sur le site au-dessus, il y en a plusieurs qui me plaisent. MD a aussi mentionné de Hervé Chneiweiss (neurologue), qui a écrit deux livres;

"Neurosciences et neuroéthique : des cerveaux libres et heureux"
"Bioéthique, avis de tempêtes"



J'ai maintenant plusieurs nouveaux artistes dans mes bras et suis prêt à entrer dans la saison de la lecture.

mercredi, septembre 06, 2006

UNE SOIRÉE AVEC UNE ÉCRIVAIN FRANÇAISE


Après avoir fini mon travail aujourd'hui, j'ai finalement rencontré Olivia Cham, qui avait laissée des commentaires sur mon blog. J'étais en retard de 15 minutes environ parce que je n'avais pas de sens de direction. Mais elle était très gentille de m'accepter avec un sourire, et à ma surprise, de me donner le livre de Henri Michaux (24 mai 1899 – 19 octobre 1984) "Ailleurs", ce qui m'a rendu très heureux et honoré. Je dois aussi la remercier pour prendre patience d'écouter mon français exotique ou primitif (ie, difficile à comprendre).


Je pensais qu'elle était une écrivain à plein temps, mais elle travaille comme juriste et écrit à mi-temps. J'ai l'impression qu'elle a envie d'être une écrivain à plein temps, qui est son rêve d'enfance. J'aimerais parler de son premier roman "La Nouvelle Ada", mais cela est maintenant au-dessus de ma capacité. Un jour peut-être.

Elle a touché à Jean Rostand (30 octobre 1894 - 4 septembre 1977), un biologiste-philosophe, dans notre conversation. Malheureusement, c'était la première fois que j'ai écouté son nom. J'aimerais lire ses œuvres dans un proche avenir.


Elle m'a laissé beaucoup de devoirs (?), mais je suis très content d'avoir eu cette rencontre avec un grand cœur, ce qui n'était pas possible sans blog.

mardi, septembre 05, 2006

CE QUE J'AI FAIT JUSQU'ICI


Le samedi 2 septembre: finalement, j'ai visité le Musée Quai Branly et acheté des CDs de la musique africaine et araboandalusienne et le livre de Stefan Zweig "Le Brésil, terre d'avenir" à la librairie du MQB.



Le dimanche 3 septembre: j'ai visité Parc Georges Branssens et rencontré deux livres, "Rouen" par Lucie Delarue-Mardrus, illustrations de Robert-A. Pinchon (Henri Defontaine, Rouen, 1935) et "Notre Pays" (J. Lebègue, Bruxelles, 19??).



Le lundi 4 septembre: j'ai vu le film "La tourneuse de pages" et rencontré une chercheur japonaise qui venait de s'installer à Paris.

vendredi, septembre 01, 2006

ARRIVÉE À PARIS


Ce qui était étonnant dans l'avion de Tokyo à Paris, c'était que je me suis assis à côté de l'un de mes professeurs à l'école de la langue française. Ça suggère qu'il y aura des rencontres imprévues ou inattendues pendant ce voyage ?

Je suis maintenant dans le hamac de Paris.

jeudi, août 31, 2006

LES ARTICLES DU MOIS D'AOÛT 2006

29 août 2006 UN ESPRIT NOMADE NOMADE !
26 août 2006 AU DERNIER MOMENT,...
12 août 2006 TROUVER YOZO HAMAGUCHI, MEZZOTINISTE
05 août 2006 IL N'Y A PAS DE PROF DE PHILO AU JAPON

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LES TITRES DU BLOG JAPONAIS

2006-8-31 ARCHITECTURE ET PHILOSOPHIE
2006-8-30 UNE SOIRÉE - LE JAPON MÛR  
2006-8-29 ÉCOUTER LE MURMURE DU DIABLE
2006-8-28 POURQOUI LIRE ? SELON MOI...
2006-8-27 NIETZSCHE, INSPIRATEUR DES NAZIS ?
2006-8-26 QUI EST NICHOLAS CHAMFORT ?
2006-8-25 NIETZCHE, UN COUSIN DE MONTAIGNE
2006-8-24 L'ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE (II)
2006-8-23 MICHEL ONFRAY, HÉDONISTE-ANARCHISTE
2006-8-22 SAKUTARO HAGIWARA "LA VILLE DES CHATS"
2006-8-21 TÔJURÔ SAKATA ET CIGARE
2006-8-20 SHIKÔ MUNAKATA
2006-8-19 CHAGALL, SES ANNÉES AMÉRICAINES
2006-8-15 LES VANCANCES D'ÉTÉ COMMENCENT
2006-8-14 TROUVER YÔZÔ HAMAGUCHI
2006-8-13 GOÛTER "LA CHANSON DES OS"
2006-8-12 KAMA, LA PARTIE SOUS DES OUIES DE POISSON
2006-8-11 LES PENSEURS ANTIQUES
2006-8-10 VIVRE COMME EXILÉ
2006-8-09 RENCONTRER TOSHI SHIMIZU
2006-8-08 L'ÉTÉ DE PHILOSOPHIE EN FRANCE ?
2006-8-07 J'AI DECOUVERT KYUHO NODA
2006-8-06 SUIS-JE ASCÉTIQUE OU HÉDONISTE ?
2006-8-05 PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE
2006-8-04 EMIL MICHEL CIORAN
2006-8-03 DES ARBRES ÉPAIS
2006-8-02 RELIRE LE BLOG, C'EST TROUVER ...
2006-8-01 TIME AFTER TIME - CYNDI LAUPER

mardi, août 29, 2006

UN ESPRIT NOMADE NOMADE !


Je suis en train de lire "Anatomie de l'errance" de Bruce Chatwin. Tout d'abord le rythme de sa prose est très agréable à lire et il y a beaucoup d'histoires intéressantes. Ça stimule mon esprit nomade. Je cite la première partie de son article "C'est un monde nomade nomade".

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 Au cours d'un des moments les plus sombres de sa vie, Pascal écrivit que toute la tristesse de l'homme découlait uniquement de son incapacité à rester calmement dans une pièce.
 « Notre nature, écrit-il, est dans le mouvement. La seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement. » Divertissement. Distraction. Fantaisie. Changement de mode, de nourriture, d'amour, de paysage. Nous en avons besoin comme de l'air que nous respirons. Sans changement notre cerveau et notre corps s'étiolent. L'homme qui reste tranquillement assis dans une pièce aux volets clos sombrera vraisemblablement dans la folie, en proie à des hallucinations et à l'introspection.
[.....]
 Je préfère le scepticisme cosmopolite de Montaigne : « Le voyager me semble un exercice profitable. L'âme y a une continuelle exercitation à remarquer les choses inconnues et nouvelles et je ne sache point meilleure école à former la vie que de lui proposer incessamment la diversité d'autres vies [...] Il y a plus de barbarie à déchirer par tourment et par géhenne un corps encore plein de sentiment que de le rôtir et manger après qu'il est trépassé.» L'habitude, disait-il, et les attitudes de l'esprit figées émoussent les sens et cachent la vraie nature des choses. L'homme est naturellement curieux.
 « Celui qui ne voyage pas ne connaît pas la valeur des hommes », disait Ibn Battuta, l'infatigable vagabond arabe qui, par simple plaisir, alla de Tanger en Chine et retour. Mais le voyage n'élargit pas seulement les horizons mentaux, il structure l'esprit.

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C'est impossible d'arrêter de le citer. Ses mots sont appropriés à cette occasion.

samedi, août 26, 2006

AU DERNIER MOMENT,...


j'ai décidé de visiter Paris pour assister au congrès du 1er septembre au 11 septembre. J'ai la bougeotte. Hier, heureusement, toutes les réservations ont été finalisées. Maintenant je dois préparer un plan pour ce voyage. Imaginer ce qui m'attend à Paris, c'est passionnant. Il y a toujours quelque chose d'imprévu en voyage.

samedi, août 12, 2006

TROUVER YÔZÔ HAMAGUCHI, MEZZOTINTISTE

ll y a quelques semaines j'ai trouvé un petit musée près de chez moi. Dans ce musée, trois artists ont attiré mon attention. L'un d'eux est Yôzô Hamaguchi (5 avril 1909- 25 décembre 2000) qui a utilisé le technique qui s'appelait manière noire ou mezzotint en anglais. Heureusement, photographier n'est pas interdit au musée.







Il a quitté l'Academie des Beaux Arts de Tôkyô et s'est installé à Paris à l'âge de 21 ans (1930) mais à cause de la guerre il devait retourner au Japon en 1940. Quand il avait 44 ans, il est allé encore une fois à Paris et y habitait jusqu'en 1981 (72 ans) où il a déménagé à San Francisco. A l'âge de 87 ans (1996), il est finalement retourné au Japon et mourut à l'âge de 91 ans.







Il me semble qu'il avait l'esprit nomade. J'ai envie de vivre comme ça.