mardi, octobre 31, 2006

LES ARTICLES DU MOIS D'OCTOBRE 2006

31 octobre 2006 QUATRE EXPOSITIONS ÉTOURDISSANTES DE REMBRANDT À PARIS
28 octobre 2006 DEUX AUTRES BLOGS EN JAPONAIS, SOUDAINEMENT, EN AUTOMNE 2006
23 octobre 2006 L'EXAMEN FRANÇAIS, DALF-C2, OU RYÔKAN, POÈTE ET CALLIGRAPHE JAPONAIS
21 octobre 2006 RENCONTRE AVEC VALÉRIE WEILL ET PHILIPPE CHANCEL
16 octobre 2006 UN JOUR D'AUTOMNE, PENSER AU LIEN DANS CE MONDE
15 octobre 2006 COMMENCER UN NOUVEAU BLOG EN JAPONAIS
07 octobre 2006 BORIS TASLITZKY À L'EXPOSITION " ALFRED DREYFUS "
06 octobre 2006 BRUNO CLÉMENT « À MALENTENDEUR, SALUT ! »

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LES TITRES DU BLOG JAPONAIS

2006-10-31 QUATRE EXPOSITIONS DE REMBRANDT À PARIS
2006-10-30 PRIMUM VIVERE, DEINDE PHILOSOPHARI
2006-10-29 ROBERT BADINTER-ABOLIR LA PEINE DE MORT
2006-10-28 SUR L'ESPRIT SCIENTIFIQUE
2006-10-27 LIEN ÉTRANGE ENTRE SHUJI TERAYAMA ET TAKESHI YORO
2006-10-26 MARCEL CONCHE "VIVRE, C'EST DE PHILOSOPHER"
2006-10-25 MARCEL CONCHE - LE SENS DE LA PHILOSOPHIE
2006-10-24 DES BOITES DE CIGARE OU SHUJI TERAYAMA
2006-10-23 APRÈS L'EXAMEN
2006-10-22 L'EXAMEN FRANÇAIS DALF-C2 OU SHUJI TERAYAMA
2006-10-21 TROIS HAIKU DE RYÔKAN
2006-10-20 COMMENT SAVOURER DAVANTAGE RYÔTEI ?
2006-10-19 "SOUVENIRS DE PARIS" DE VALÉRIE WEILL
2006-10-18 "UN MOMENT" PAR TAKAYUKI KIYO-OKA
2006-10-17 PENSER APRÈS AVOIR FINI
2006-10-16 COMMENCER UN NOUVEAU BLOG JAPONAIS
2006-10-15 DES AMIS SUR INTERNET
2006-10-14 ÉCHANGE AVEC MOI DU PASSÉ OU FUTUR MOI
2006-10-13 JACQUES LE GOFF (VI)
2006-10-12 JACQUES LE GOFF (V)
2006-10-11 "PETITE PHILOSOPHIE DE L'ENNUI" (II)
2006-10-10 "PETITE PHILOSOPHIE DE L'ENNUI" (I)
2006-10-09 ÉCOUTER LA VOIX DE TÔRU TAKEMITSU, COMPOSITEUR JAPONAIS
2006-10-08 CAHIERS DE MARGUERITE DURAS 
2006-10-07 SUBMERGÉ DE LA LANGUE FRANÇAISE
2006-10-06 YOSHIKA KITANAMI, CHANTEUSE JAPONAISE, ENCORE
2006-10-05 BRUNO CLÉMENT "À MALENTENDEUR, SALUT !"
2006-10-04 L'AUTOMNE À KYÔTO
2006-10-03 TROUVER LE FIL LOGIQUE
2006-10-02 "LA DANSE DE TRISTESSE"
2006-10-01 POÉTISER LA VIE

QUATRE EXPOSITIONS ÉTOURDISSANTES DE REMBRANDT À PARIS


Aujourd'hui, dans Le Point, j'ai trouvé qu'à l'occasion du quatrième centenaire de la naissance de Rembrandt, quatre expositions s'est déroulées à Paris. Toutes les quatres mettent l'accent sur le dessin et la gravure. On peut assister aux trois parmi eux en vacances d'hiver.

Musée de Louvre: "Rembrandt dessinateur" (- 8 janvier 2007)
Petit Palais: "Rembrandt, eaux-fortes" (- 14 janvier 2007)
Bibliothèque nationale, site Richelieu: "Rembrandt. La lumière de l'ombre" (- 7 janvier 2007)

samedi, octobre 28, 2006

DEUX AUTRES BLOGS EN JAPONAIS, SOUDAINEMENT, EN AUTOMNE 2006


Depuis que j'ai commencé à plonger dans deux hamacs, je me suis rendu compte que quelque chose manquait à l'esprit de japonais. En été de 2005, j'ai rencontré le mot de Paul Valéry (30 octobre 1871 - 20 juillet 1945) dans un livre de Yoshié Hotta 堀田善衛 (7 juillet 1918 - 5 septembre 1998), écrivain japonais qui a écrit des romains sur les personnages comme Montaigne, Rochefoucault ou Goya. Le titre de ce livre est 「美しきもの見し人は」 "Ceux qui ont regardé des belles choses" (1969), qui a été tiré d'un poème de August von Platen (24 octobre 1796 - 5 décembre 1835). Dans ce livre, Hotta a mentionné en passant que trois traits qui caractérisaient l'esprit européen manquait de Japon. C'est "Grèce", "christianisime" et "l'esprit scientifique".

À la fin de l'année dernière, j'ai passé l'examen de français DALF-C1 dans lequel je devais soigneusement lire un essai de Paul Valéry, et j'ai trouvé son point de vue très intéressant. Donc, j'ai automatiquement commandé ses livres. Quand j'ai ouvert la première page de "Variété I", j'étais surpris. Il a défini et discuté profondément l'esprit européen dans "La crise de l'esprit". Cette lecture m'a fait comprendre le vrai sens de l'esprit européen et ce que disait Hotta. Et je suis tout à fait d'accord avec Hotta.

De cette expérience, je voudrais savoir davantage l'origine de l'esprit européen (=critique, scientifique), l'histoire du développement de l'esprit humain, la différence culturelle entre l'est et l'ouest, etc, etc. Voilà pourquoi un autre blog sur mes efforts de savoir l'esprit scientifique, "QU'EST-CE QUE L'ESPRIT SCIENTIFIQUE ?"


Récemment, j'ai commencé un blog philosophique, "MÉMENTO PHILOSOPHIQUE". Maintenant je me voue à la lecture de Marcel Conche que j'ai rencontré au début de cette année. Pour cette activité, j'ai ouvert un autre espace "LIRE MARCEL CONCHE". C'est une sorte de branche de MÉMENTO.

Il me semble que c'est un acte un peu fou, mais j'aimerais me laisser aller au fil des mois.

lundi, octobre 23, 2006

L'EXAMEN FRANÇAIS, DALF-C2, OU RYÔKAN, POÈTE ET CALLIGRAPHE JAPONAIS


Hier j'ai passé l'examen DALF-C2. La nature des épreuves est décrite ci-dessous.
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DALF C2

Compréhension et production écrites (9:00-12:30)
Production d’un texte structuré (article, éditorial, rapport, discours...) à partir d’un dossier de documents d’environ 2 000 mots.
Deux domaines au choix du candidat : lettres et sciences humaines, sciences

Compréhension et production orales (13:30-16:00)
Épreuve en trois parties :
- compte rendu du contenu d’un document sonore (d'environ 20 minutes, deux écoutes)
- développement personnel à partir de la problématique exposée dans le document
- débat avec le jury.
Deux domaines au choix du candidat : lettres et sciences humaines, sciences
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Le thème de l'épreuve écrite était "la science et sa valeur" et celui de la deuxième partie "le développement agricole et son problème". Écouter le dialogue nuancé et compliqué, c'est presque impossible de saisir correctement le contenu. De plus, je devais faire un exposé sur les contraintes pour "le développement de la science" et "la recherche" et discuter avec le jury. C'était très dur.



Après une journée longue et dense, j'ai besoin de quelque chose de différent et doux. L'année dernière c'était Mozart. Cette année c'est:

Ryôkan 良寛 (2 novembre 1758 - 6 janvier 1831)
[Ne confondez pas avec "ryokan" (旅館、auberge japonais)]

Il a quitté le monde à l'âge de 18 ans et est devenu moine bouddhiste. Quand il avait 70 ans, il a rencontré une nonne appelée Teishin 貞心尼 (âgée de 28 ans) et ils échangent des poèmes passionnés. Ryôkan meurt 4 ans plus tard.


Voilà ses quelques haïku.

「ぬす人に
   取り殘されし
      窓の月」

  Le voleur parti
   n'a oublié qu'une chose --
     la lune à la fenêtre


   「柿もぎの
     きん玉寒し
       秋の風」

    Cueillant des kakis
     mes boules dorées saisies
       par le vent d'automne


       「ゆくあきの
         あはれを誰に
           かたらまし」

        L'automne prend fin --
         à qui pourrais-je confier
           ma mélancolie ?

   "Les 99 haïku de Ryôkan" (traduit par Joan Titus-Carmel, 1986)

samedi, octobre 21, 2006

RENCONTRE AVEC VALÉRIE WEILL ET PHILIPPE CHANCEL


L'autre soir je suis allé à l'Institut franco-japonais de Tokyo pour assister à la soirée avec deux photographes français. L'affiche se lit:

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Depuis Paris, Londres et New York, Valérie Weil nous invite sous la forme d'un récit de voyage intime à suivre ses déambulations poétiques à travers les vitrines et les boutiques aux commerces ordinaires. Comme un reporter qui collecte des faits, elle tisse ce faisant un ruban photographique de l'espace urbain qui emprunte à la fois à la tradition de la photographie documentaire et de l'art conceptuel. Entre paysages abstraits et reportage atypique sa collection nous rappelle que l'âme des grandes villes ne fréquente ni leurs musées ni souvent les hauts lieux touristiques auxquels on les identifie. Sur la piste de Ed Ruscha et de Georges Perec, Valérie Weil affirme qu'aucun sujet, aucun objet n'est indigne de l'art. Il faut garder cette capacité à regarder et à se laisser étonner.
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"Aucun sujet, aucun objet n'est indigne de l'art. Il faut garder cette capacité à regarder et à se laisser étonner." Ces deux dernières phrases m'ont attiré tout de suite. Depuis que j'ai commencé à prendre consciemment des photos il y a un an, je me rends compte qu'il y la beauté presque partout, même dans les fils électriques. Autrement dit, l'existence per se est belle. Au fil de cette pensée, je voulais savoir comment Valérie regardait des choses, plus précisément, si elle pouvait trouver la beauté dans les objets vraiment banals. En effet, elle s'intéresse à la nature morte dans les vitrines, par rapport à sa répétition, sa juxtaposition, la proximité, l'image narrative, l'illusion imaginaire, etc. À mes yeux, toutes les choses qu'elle a prises dans sa photographie, en elles, étaient très belles. Son nouveau livre "Vitrines de Tokyo" sort cette année.

lundi, octobre 16, 2006

UN JOUR D'AUTOMNE, PENSER AU LIEN DANS CE MONDE


Ce soir, j'ai reçu un email d'un ancien étudiant qui travaillait comme chercheur scientifique à une autre université. Mais à cause de ses conditions multiples, il ne peut plus continuer ses recherches. Nous étions ensemble pendant 6 ans à Tokyo. Après avoir travaillé à Sait-Louis et à San Franciso pendant plus de 7 ans, il est revenu au Japon il y a 2 ans.

En lisant sa lettre, je me suis senti un peu triste puisqu'il ne s'est plus resté parmi nous comme collègue. C'est une sensation ou une émotion qu'on éprouve à la fin d'un événement ou d'une histoire. J'espère qu'il va bien établir une nouvelle vie bientôt. Après tout, la vie dure très longue (j'espère) et il y a plusieurs chemins de réaliser son rêve dans ce monde. La recherche n'est qu'un seul moyen de faire ça.

Il y a une expression en Japonais: 一期一会 (ichi-go ichi-é). Cela veut dire que rencontrer une personne, c'est un événement très unique et précieux; donc on doit apprécier chaque moment. Je comprends de mieux en mieux le sens de l'expression de nos ancêtres.

dimanche, octobre 15, 2006

COMMENCER UN NOUVEAU BLOG EN JAPONAIS


Après un an d'observation du monde du point de vue français, je pense maintenant qu'il est important de regarder des choses du point de vue philosophique, ou plus précisément, je trouve que le point de vue sans connotation philosophique ne m'intéresse plus. En même temps, je me suis aperçu que je n'avais pas pensé profondément. Donc j'ai décidé de commencer à regarder le mouvement intérieur de philosophes principalement français en lisant soigneusement leur œuvres et en écrivant ma réponse dans un espace nouveau. "Mémento philosophique" (malheureusement en japonais) est le site pour cette activité.

samedi, octobre 07, 2006

BORIS TASLITZKY À L'EXPOSITION « ALFRED DREYFUS »


J'ai écouté un duo.

Yoshika Kitanami (vocale)
Tadataka Unno (piano)

Cette chanteuse a chanté plusieurs chansons japonaises jazzifiées et je les aimais beaucoup. Surtout celles de Tôru Takemitsu (8 octobre 1930 - 20 février 1976): "Le petit ciel" et "La neige", plein de nostalgie de nos enfances et de lyrisme japonais.


En écoutant Yoshika, j'ai feuilleté ma note. Et j'ai trouvé les mots de Boris Taslitzky que j'avais rencontré au début du mois de septembre à l'exposition « Alfred Dreyfus - Le combat pour la justice ».


Boris Taslitzky (Paris, 30 septembre 1911 - Paris, 9 décembre 2005), peintre français. Voici ses mots.

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"Si je vais enfer, j'y ferai des croquis. D'ailleurs, j'ai l'expérience. J'y suis déjà allé et j'ai dessiné."

"La vie des souvenirs...
Pourquoi affleurent-ils soudain, s'intègrent-ils dans la réalité quotidienne, sans à-propos définissables, s'installent-ils en moi, s'amplifient-ils jusqu'à prendre tant de place qu'ils superposent au monde réel ? Je marche dans les rues, j'en vois le spectacle, j'y participe et en même temps, je suis ailleurs, revivant ce que j'ai déjà vécu ...[...]. Je suis simultanément deux conversations, les voix du passée se mêlant à celles du présent, sans confusion, dans une impossible unité."

"J'ai vécu une vie splendide. Une vie de luxe, c'est d'être là où pleuvent les coups, lorsque la dignité humaine est en jeu."
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Je me souviens du moment où je me suis aperçu pour la première fois de sens de portrait, regardant ses travaux dessinés dans le camp probablement au péril de sa vie.

vendredi, octobre 06, 2006

BRUNO CLÉMENT « À MALENTENDEUR, SALUT ! »


Hier soir, en écoutant le son de pluie tomber, je suis allé à l'Institut franco-japonais de Tokyo pour assister à la conférence de Bruno Clément, professeur de littérature à l'Université Paris 8 et le président du Collège international de philosophie qui a été fondé par Jacques Derrida en 1983. Le titre de sa présentation était « À malentendeur, salut ! » et sa résume se lisait :

"Dans les domaines de la science, de la philosophie, de la politique, de la critique littéraire, de la peinture, bref, partout où il est question d'interpréter, le malentendu est spontanément brandi comme un reproche. Si l'on croit avoir démontré que la thèse d'un adversaire repose sur un malentendu, on pense l'avoir ruinée. J'aimerais soutenir l'opinion contraire et montrer que dans tous ces domaines, il existe bien des exemples de malentendus fructueux. Au fond, c'est la fidélité, c'est la sagesse qui est triste : elles ne conduisent qu'à la l'ennui, qu'à l'attendu, qu'à la répétition ou à la paraphrase. C'est l'erreur qui est heureuse, qui est féconde, qui est dynamique !"

Surtout la dernière phrase m'a tout de suite attiré. Pour la paraphraser, on peut dire que l'échec est la source de la fécondité. C'est une phrase dynamique qui me galvanise. Mais c'est rare que j'ai envie d'assister à la conférence même si je suis très impressionné. Quelque chose était différente hier soir.

Il parlait doucement, jamais à haute voix, incluant beaucoup de citations, comme s'il suivait le chemin de ses pensées soigneusement (personnellement, je pense que c'est très français). Il a utilisé les vocabulaires de la littérature, de la philosophie, et de la théologie. Donc c'était difficile à comprendre. Je ne comprenais qu'envions 30% de sa présentation. Mais j'ai écrit en japonais ce que je pensais avoir compris même si cela peut nous mener à un autre malentendu. Je voudrais écrire en français également, mais plus tard, pour la raison évidente.

Voilà quelques mots-clés:

Sartre - Gustave (Flaubert)
Voltaire - Pascal
"la trahison": ne pas pouvoir comprendre un autre écrivain; trahir, être trahi; toujours malentendu

le pouvoir de "rhétorique": Socrate vs Gorgias

"l'oracle": parler de manière difficile à comprendre, parler de façon oblique, pas directe; la source du malentendu

"La récupération": Bernard de Fontenelle (11 février 1657 - 9 janvier 1757), "Histoire des oracles" (1687)

drames de Samuel Beckett - metteur en scène - toujours malentendu

"Don Quichotte" de Cervantes - la même citation plus tard, mais un autre malentendu

Augustin d'Hippone - interprétation de Bible

malentendu: machine à fabriquer - récit hypothétique