mardi, novembre 08, 2005

ENTRETIEN AVEC MARIO VARGAS LLOSA


J'ai récemment commandé des livres de Mario Vargas Llosa, écrivain péruvien (voir ici). « Entretien avec Mario Vargas Llosa » était parmi eux. Il y avait plusieurs interactions intéressantes. Par exemple, en parlant de son roman « Éloge de la marâtre »,

MVL: Dans ce roman, le héros est un excentrique, un fou, mais en même temps il essaye de faire une chose que j'admire beaucoup. Il s'agit d'un homme qui, très jeune, a été utopiste, utopiste social - il croyait dans l'utopie sociale, dans l'idée société parfaite.... Finalement il a découvert que ces choses auxquelles je crois, comme l'utopie sociale, débouchent sur la catastrophe, avec la violence, etc. Mais, en même temps, il est convaincu - comme moi - qu'on ne peut pas vivre sans utopie; l'homme ne peut pas vivre sans l'idée d'un monde « parfait », sans l'idée de la réalisation d'un absolu.

Alors il a décidé que l'utopie, qui est tout à fait impossible du point de vue social, est parfaitement possible du point de vue individuel; que les individus peuvent attendre des utopies personnelles; et sa vie est devenue la matérialisation de cette conviction.... Il a réussi à créer une espèce de monde parfait....

CC: Autrement dit, il contrôle entièrement son destin.

MVL: C'est l'idée qui l'avait obsédé toute sa vie : matérialiser la souveraineté, avoir un contrôle total sur soi, sur sa vie, sur son destin...

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Je trouve l'idée d'un contrôle total sur soi attractive. Il me paraît qu'il y ait cette idée au fond de mon âme. J'aimerais lire ce roman pour savoir dans quelle circonstance a-t-il réussi à atteindre son objectif.

(version japonaise)

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